« Conformément à la demande de son propriétaire, le Grace 1 partira en mer Méditerranée après avoir changé de pavillon pour arborer celui de la République islamique d’Iran et avoir été renommé Adrian Darya pour le voyage », a indiqué le vice-directeur des Ports iraniens et de l’Organisation maritime, Jalil Eslami, dont les propos ont été retransmis par la télévision iranienne.
« Les 25 membres de l’équipage commenceront leur voyage après les préparatifs, y compris le ravitaillement en carburant. Le navire était d’origine russe et [...] transportait deux millions de barils de pétrole iranien », a-t-il ajouté, sans préciser la destination finale du pétrolier.
« Il semble qu’il n’y ait pas de problème particulier à la poursuite de la navigation de ce pétrolier vers la Méditerranée et sa prochaine destination », a-t-il ajouté sans manquer d’espérer que « rien de tel ne se reproduira pour la flotte de la République islamique d’Iran et les navires iraniens dans le monde entier ».
Le pétrolier iranien Grace 1 (Adrian Sea) a été arrêté il y a près de 40 jours par des navires de la marine britannique dans le détroit de Gibraltar, sous le prétexte d’avoir « violé les sanctions de l’UE contre la Syrie ». À la suite de la saisie du pétrolier Grace 1, certaines sources ont prétendu que le pétrolier transportait des armements, mais le gouvernement local de Gibraltar, après avoir procédé à des tests minutieux en laboratoire, a confirmé que le pétrolier Grace 1 transportait bien du pétrole iranien.
Le vendredi 5 juillet, la Cour suprême de Gibraltar a prolongé pour deux semaines l’immobilisation du pétrolier Grace 1. Après la fin de cette période, elle a de nouveau ordonné une prolongation de 30 jours.
Ignorant la pression et la demande officielle des États-Unis de prolonger encore l’immobilisation de Grace 1 (Adrian Darya), la Cour suprême de Gibraltar a finalement ordonné sa libération.
Dans ce contexte, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté que l'Iran ait promis quoi que ce soit pour faciliter la libération du pétrolier Grace 1.
L’Iran a ainsi démenti vendredi avoir donné des garanties sur la destination de son pétrolier saisi puis relâché par Gibraltar.
« L’Iran n’a donné aucune garantie que le Grace 1 n’irait pas en Syrie. Mais nous soutenons la Syrie dans tous les domaines, dont le pétrole et l’énergie », a déclaré Seyyed Abbas Moussavi. « La destination du pétrolier n’était pas la Syrie [...], mais même si c’était le cas, cela n’est l’affaire de personne. La RII vendra son pétrole à tous ses anciens et nouveaux clients. »
Se référant aux tweets du ministre des Affaires étrangères et de l’ambassadeur de notre pays à Londres, Moussavi a déclaré : « Ce que nous avons annoncé publiquement n’était que la vérité sur la destination du pétrolier Grace 1, qui n’était pas en train de se rendre en Syrie. »