Où en sont les tensions USA/Iran? Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, se félicite de ce que l'Iran a su "bloquer militairement la voie à l'ennemi et à inverser radicalement la donne". « L'Iran jouit aujourd'hui d'une puissance militaire reconnue et se dote d'une capacité de dissuasion à ne pas sous-estimer. C'est in situ que l'Iran a fait voler en éclat la légende de l'invincibilité militaire américaine et au plus fort d'une campagne d'intoxication intense », a souligne le commandant en chef du CGRI lors d'une rencontre avec les commandants du Centre du commandement de la Défense aérienne iranienne, Khatam ol-Anbiya.
« A l'heure qu'il est, l'Iran est sur le point d'imposer une équation de pression à l'ennemi. Notre chemin de la Résistance n'est pas unidirectionnel surtout que l'ennemi a mobilisé tous ses talents et tous ses potentiels pour nous faire face et ils les a mobilisé dans une zone d'opération tout près de nous. Quant à l'Iran, il est aux pris avec son ennemi physiquement mais aussi sur le plan économique et politique. »
« Le centre de gravité de la pression de l’ennemi contre l'Iran change de place, suivant l'époque et le contexte et c'est en fonction de ce centre de gravité que l'ennemi réactive ses opérations. A un moment donné, l’ennemi se concentrait sur le face-à-face militaire et ses opérations psychologique, politique, économique et de renseignements allaient dans ce sens; mais aujourd'hui, c'est la guerre économique qui constitue l’axe central des efforts de guerre de l’ennemi contre nous. L'Iran se trouve aujourd'hui à l'intersection d'une guerre économique à l’échelle mondiale », a-t-il indiqué.
Et le général de brigade Salami d'ajouter : « Sur le plan militaire, nous avons complètement bloqué la voie de l'ennemi et inversé l'équilibre. Il y a peu, certains prônaient le dialogue pour éviter la guerre mais les choses se sont évoluées de sorte que l'ennemi a été pris de panique à l'idée d'avoir à s'engager dans une confrontation militaire avec l'Iran. A l'heure actuelle, c'est l'ennemi qui a peur de la guerre et cette peur se lit à travers son comportement physique et tactique. »
« Idem sur la scène politique : notre victoire a été confirmée sur la scène politique. Les Etats-Unis ont été amenés à reconnaître n'avoir aucune envie de nous faire face militairement et ils l'ont reconnu. A vrai dire, le scénario d'un ravissement à la dernière minute n'a été qu'un scénario destiné à éviter le risque de la guerre sans perdre la face », a-t-il déclaré en allusion aux propos du président US au lendemain de la destruction d'un RQ-4 américain par la DCA iranienne. Pour le général iranien, l'audience accordée le mois dernier par le Leader de la Révolution islamique l"Ayatollah Ali Khamenei au Premier ministre japonais Abe Shinzo a marqué une "royale défaite politique pour l'ennemi" et l'émergence d'une puissance iranienne fondée sur la théorie de la Résistance : «Après la réunion, le statut de notre puissance politique a progressé dans le monde et le projet de l'isolement de l'Iran a échoué. Une nation reste à l'abri du danger tant qu'elle refuse de se soumettre à la volonté de l'ennemi. Nous avons tous les contre-scénario pour contrer les scénarios de l'ennemi », a déclaré le général de division Hossein Salami.