Un premier soldat américain a été abattu, ce samedi 20 avril, dans le nord de l’Irak.
« Aujourd’hui, un militaire américain a été tué lors d’une mission dans la province de Ninive, en Irak », selon un communiqué de l’opération Inherent Resolve, la coalition dirigée par les États-Unis.
La déclaration n’identifiait pas le membre du service, ni ne fournissait de détails sur l’incident, et indiquait seulement que des informations supplémentaires seraient divulguées « en temps voulu » une fois que le plus proche parent aurait été avisé.
Il y a peu, le conseiller à la sécurité nationale d’Irak, également président des Hachd al-Chaabi, Faleh al-Fayad, a fait part d’un grand plan destiné à assurer la sécurité des frontières entre l’Irak et la Syrie.
Ce plan prend toute son importance quand on sait que les soldats américains, jugés « persona non grata » par une majorité d’Irakiens, travaillent d’arrache-pied à la création de « Hachd al-Chaabi américaines » dans l’espoir de pouvoir contrer cette dynamique désormais irréversible qu’est celle de l’expulsion de l’occupant américain.
Les USA préparent-ils leur guerre contre l’axe de la Résistance ? Outre al-Nujaba déjà blacklisté par les USA, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a été récemment placé sur la liste noire de Washington, signe qu’une confrontation directe est ouverte. Mais la partie est loin d’être gagnée. D’importantes mesures de sécurité ont été prises sur les frontières communes irako-syriennes. L’objectif étant évidemment de contrer l’infiltration des terroristes daechistes, mais aussi les plans de leurs commanditaires américains.
Alors que les courants et partis politiques irakiens sont unanimes concernant l’impératif du retrait des États-Unis d’Irak, il semble que le plan proposé par Faleh al-Fayad envisage tous les aspects de la question afin d’éliminer les prétextes présumés de la présence US dans le pays.
En effet, à al-Anbar, les choses ne vont pas du tout dans le sens souhaité par les États-Unis. La population irakienne largement méfiante face aux Américains a fait le choix des « Hachd » pour assurer sa protection. La multiplication des bases US à travers la province d’al-Anbar n’a pas non plus servi la cause américaine, toutes les bases étant sous surveillance de la Résistance irakienne. Même les patrouilles des forces US se sont avérées stériles et humiliantes pour les forces américaines parce qu’arrivés à un certain point, les Hachd ont poussé les Américains à rebrousser chemin. Que faire ? Retourner à la case départ. Après avoir créé Daech à l’aide des résidus baathistes, les généraux du Pentagone cherchent à refaire le coup, mais cette fois à l’aide des tribus sunnites. Le plan peut-il réussir ?
Il y a un mois, des militaires américains et des chefs de certaines tribus dans les provinces irakiennes de Ninive, d’al-Anbar et de Salaheddine avaient été invités à une réunion tenue dans la base US d’Aïn al-Assad. Lors de cette rencontre, il a été convenu de former, par les États-Unis, des groupes liés à ces tribus. Ces groupes seront également équipés d’armes légères et semi-lourdes. Les Américains veulent surtout que ces « milices armées » agissent en dehors du cadre des forces militaires officielles irakiennes, dont les Hachd al-Chaabi ; une tentative destinée à briser encore une fois l’armée nationale irakienne. Les Américains projettent de former ces groupes dans les deux bases d’Aïn al-Assad et d’al-Habaniya.
Récemment, des sources irakiennes ont fait publier un rapport concernant l’infiltration nocturne de véhicules militaires américains dans le territoire irakien via la Jordanie. Ledit rapport se penche sur la révélation faite le 2 mars à l’appui des photographies aériennes par le Hezbollah irakien sur la localisation précise de deux nouvelles bases américaines dans la région d’al-Anbar, dans le triangle frontalier Irak-Syrie-Jordanie.
Outre les pressions politiques sur les Hachd al-Chaabi, la multiplication des patrouilles de l’armée américaine observées ces dernières semaines dans la province de Ninive et à la frontière Irak-Syrie ont renforcé l’hypothèse d’une nouvelle série de tentatives de Washington de déstabiliser l’Irak dans le but d’y justifier la prolongation de leur présence militaire.