Avant de quitter la Turquie, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères a fait un discours devant les journalistes en donnant un résumé de sa visite dans ce pays.
« Nous avons discuté des problèmes bilatéraux avec les autorités turques et nous avons également eu la possibilité de discuter des problèmes qui frappent notre région et ceux à travers la planète », a-t-il affirmé.
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« S’agissant des relations bilatérales, nos amis turcs se sont toujours opposés aux sanctions anti-iraniennes. [...] Nous avons discuté des moyens de poursuivre la coopération en dépit des sanctions. Sur cinq secteurs, nous avons convenu de poursuivre un effort particulier comprenant des tarifs préférentiels, une coopération énergétique, une coopération bancaire, l’utilisation d’une monnaie commune, la mise en place d’un mécanisme similaire à celui d’Instex, etc. Du côté turc, il y a un intérêt sérieux pour la coopération dans les domaines des affaires économiques, sécuritaires, politiques, régionales et internationales. Nous avons également une relation avec la Turquie actuellement que nous n’avions peut-être pas au cours des décennies précédentes. Je suis heureux, car nous avons aussi des relations de même type avec nos autres voisins. En effet, les liens avec l’Irak, l’Azerbaïdjan, l’Afghanistan ainsi que ceux avec nos voisins du nord ou encore ceux de l’Asie Mineure et le Caucase sont, il faut le dire, des liens privilégiés. »
D’un autre côté, l’ambassadeur iranien à Ankara vient quant à lui de déclarer sur l’importance accordée par les autorités turques à s’opposer vigoureusement aux sanctions contre l’Iran : « Ce que les amis turcs disent, c’est qu’ils ne sont pas tenus de se conformer aux sanctions imposées par les États-Unis. Nous n’avons vu aucune décision négative des Turcs à quelque niveau de coopération que ce soit, tant dans le commerce et l’énergie que dans le secteur bancaire. Bien entendu, les sanctions scandaleuses et unilatérales imposées par les États-Unis ont créé des problèmes pour les entreprises privées et les banques, mais le gouvernement turc a décidé de poursuivre ses relations avec la République islamique d’Iran et il ne considère pas ces sanctions comme des mesures impératives s’imposant à lui. »