Le régime israélien revendique la responsabilité des frappes aux missiles qui ont visé l’aéroport d’Alep et sa cité industrielle. Il s’agit en effet d’un acte rare qui s’explique par la situation particulièrement difficile dans laquelle se trouve le régime de Tel-Aviv en ce moment. Le front intérieur est un brasier avec un Gaza, une Cisjordanie et un Qods explosifs, surtout à la veille du premier anniversaire de la Marche du grand retour. Les missiles palestiniens tirés ces derniers jours contre Tel-Aviv et les colonies ne sont pas là pour arranger les choses. Quant au Golan, plutôt que de servir Israël, ce pavé américain vient de tomber dans la mare israélienne, provoquant des condamnations quasi unanimes. Alors une petite manœuvre de diversion en frappant Alep ?
Selon le Jerusalem Post, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a revendiqué aujourd’hui, jeudi 28 mars 2019, une attaque ayant frappé l’aéroport d’Alep hier au soir. Dans un entretien donné à la radio Reshet Beth, Katz a prétendu que des chasseurs israéliens auraient visé des cibles iraniennes dans cet aéroport et que « les Iraniens eux-mêmes savent qu’Israël est l’auteur de l’attaque d’hier soir ».
Il a qualifié cette agression de « plus complexe et plus puissante » que les précédentes frappes aériennes en Syrie.
La nuit dernière, les médias syriens ont fait état d’une confrontation entre la DCA syrienne et des cibles ennemies dans le ciel syrien surplombant l’aéroport de la ville d’Alep. Selon l’agence de presse syrienne officielle SANA, plusieurs explosions ont été entendues autour de l’aéroport.
Une source militaire syrienne a déclaré que la DCA syrienne avait fait face à une frappe aérienne d’Israël visant des parties de la zone industrielle située à Cheikh Najar au nord-est d’Alep. Au cours de l’attaque, l’électricité a été coupée dans toute la ville.
Cette attaque du régime israélien contre la Syrie est intervenue au moment où se déroulait une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan.