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S-300 au Venezuela: les USA iront-ils jusqu'à lancer des frappes ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le déploiement des S-300 à l'aéroport Santa Elena, au Venezuela. (Photo d'illustration)

Un Ilyushin IL-62 et un Antonov AN-124 de l’armée russe sont arrivés le 23 mars 2019 à l’aéroport Simon Bolivar de Caracas, transportant respectivement une centaine de militaires et 35 tonnes de matériel. Les avions étaient en provenance de l’aéroport militaire russe de Chkalovsky (Moscou) et ont fait une escale à la base militaire russe de Hmeimim (Lattaquié) en Syrie.

Atterrissage de deux avions russes à Caracas, capitale vénézuélienne, le 24 mars 2019

La délégation russe est commandée par le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Vasily Tonkoshkurov. On se rappelle en effet qu’en décembre 2018, la Russie avait envoyé deux bombardiers nucléaires faire escale au Venezuela.

La décision russe intervient alors que les agences ont également fait état du déploiement des S-300 dans le pays, ce qui laisse supposer que les États-Unis pourraient être tentés par des frappes aériennes contre le Venezuela. Dans tous les cas, la présence militaire russe au Venezuela, selon les analystes, correspond aux efforts des États-Unis pour créer une armée sud-américaine contre ce pays.

Selon certaines sources anonymes, le contingent militaire russe comprend outre les forces spéciales, le personnel de cybersécurité. C’est d’ailleurs ce qu’a fait savoir un responsable US le mardi 26 mars, cité par Reuters. Une nouvelle cyberattaque a plongé le pays dans le noir mardi 26 mars et la présence des spécialistes russes sur place inquiète les États-Unis. Le responsable qui a souhaité garder l’anonymat a d’ailleurs déclaré que les États-Unis surveillaient de près le déploiement des équipements et des troupes russes au Venezuela.

Le déploiement des forces russes dans ce pays de l’Amérique latine provoque une « escalade irresponsable » des tensions au Venezuela, a-t-il prétendu. 

La partie russe a indiqué que la présence de ses « spécialistes » au Venezuela s’inscrivait dans le cadre de l’accord de coopération technico-militaire entre les deux pays.

Bien que l’approfondissement des relations russo-vénézuéliennes dans le contexte de la crise ne fasse guère de doute, il est évident que les rapports de type Reuters sont principalement conçus pour alimenter la situation actuelle et justifier de nouvelles actions américaines pour faire pression sur le gouvernement légitime vénézuélien, estiment les experts indépendants. Pour de nombreux analystes, le Venezuela risque de devenir la première scène d’un face-à-face militaire directe entre les États-Unis et la Russie, les deux parties ayant engagé à la fois leur arsenal, leurs forces spéciales, leurs cyberspécialistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV