Le ministère russe des Affaires étrangères a réaffirmé mercredi par la voix de sa porte-parole que l’approbation par le Congrès américain du projet de loi sur le danger de l’influence russe au Venezuela et les menaces sur l’imposition de nouvelles sanctions contre Moscou ne pourront changer la démarche russe consistant à soutenir le gouvernement légitime vénézuélien.
Dans une prise de position sur un projet de loi ratifié par le Congrès sur le danger de l’influence russe au Venezuela, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré que son pays ne changerait pas le cap sur un soutien au gouvernement légitime au Venezuela malgré les menaces sur une imposition de nouvelles sanctions contre Moscou.
«Les États-Unis poursuivent leur rhétorique agressive vis-à-vis du Venezuela. Ils trament des complots pour y fomenter un coup d'État. Washington tente simultanément de menacer ceux qui coopèrent avec le gouvernement légitime du Venezuela, y compris la Russie », a déclaré la diplomate russe. Et de poursuivre : « Le Congrès américain a approuvé précipitamment un projet de loi selon lequel l’essor des relations russo-vénézuéliennes représentait une menace. Il estime que Moscou peut être frappé par de nouvelles sanctions, auxquelles la Russie s'est déjà adaptée et cesse de prêter attention", a-t-elle ajouté. Et d’indiquer :
« Les responsables de haut rang US n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs au Venezuela. La raison de cette défaite s’explique par la position ferme de la Russie en matière de défense du droit international. Moscou n’a pas hésité à qualifier également d'inacceptable l'intervention étrangère dans ce pays.
« Tout cela reflète bien l'attitude de Washington à l'égard du Venezuela et de tous les États de l’Amérique latine dont la souveraineté est en fait démentie», a-t-elle regretté.
Le Congrès américain a voté le lundi 24 mars un projet de loi obligeant le département d’État à évaluer la prétendue menace d’influence de la Russie contre le Venezuela.
Ce projet de loi oblige l’administration US à évaluer les risques d’une éventuelle acquisition par la Russie des infrastructures énergétiques de Citgo aux États-Unis. L’actionnaire principal de Citgo est la société pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA. Le Congrès demande au département d'État de fournir"une évaluation sur la menace et une stratégie pour contrer l'influence russe au Venezuela.
Le projet de loi doit être adopté par le Sénat, puis promulgué par le président pour devenir loi.
Konstantin Kosachev, président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération de l'Assemblée fédérale russe a également souligné qu'aucun projet de loi américain ne pouvait affecter le développement des relations russo-vénézuéliennes.