Les États-Unis ont accusé ce lundi la Russie de causer une "escalade imprudente" de la situation au Venezuela en déployant des avions et du personnel militaire dans ce pays, frappé par la crise.
Les avions et les militaires russes sont arrivés samedi à l'extérieur de la capitale vénézuélienne, Caracas, selon les médias locaux, deux mois après le désaveu du gouvernement Trump par le président Nicolas Maduro.
« Les États-Unis condamnent le déploiement par la Russie d'avions et de personnel militaires à Caracas » ; « ce constitue une escalade imprudente de la situation », a prétendu un porte-parole du département d'État.
Le vice-président du Parti socialiste vénézuélien, Diosdado Cabello, a confirmé que deux avions avaient quitté la Russie pour se rendre au Venezuela.
"Les avions russes ont atterri au Venezuela, car ils avaient été autorisés par le seul gouvernement qui existe au Venezuela et il s’appelle le gouvernement de Nicolas Maduro", a déclaré Cabello dans un discours diffusé à la télévision publique.
Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo a déclaré lundi à son homologue russe, Sergueï Lavrov, que Washington ne "resterait pas inactif" face au soutien de Moscou à Maduro.
Washington a plusieurs fois répété que « toutes les options » étaient sur la table, y compris l’usage de la force militaire contre le Venezuela. La Russie a mis en garde les États-Unis et leurs voisins contre une intervention militaire au Venezuela.
L’administration Trump a imposé des sanctions paralysantes au secteur pétrolier crucial du Venezuela. Le vendredi 22 mars, elle a sanctionné sa banque de développement, Bandes, dans le but de resserrer l’étau autour du système financier du gouvernement de Maduro et a appelé les dirigeants militaires vénézuéliens à abandonner ce dernier.
Maduro a dénoncé les sanctions américaines et il bénéficie du soutien plusieurs pays, dont la Russie, la Chine, l'Iran, la Turquie et Cuba.