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L'axe de la Résistance s'apprête à affronter les puissances d'occupation

Les chefs d'état-major iranien, le général Baqeri, syrien (G), Ali Ayoub, irakien (milieu), Al-Ghanimi (D)

La réunion militaire Iran-Syrie-Irak a marqué une défaite aussi bien politique que militaire pour les États-Unis d'Amérique. Au terme de sept ans de combats acharnés et au prix de moult sacrifices, les trois piliers de l'axe de la Résistance, Syrie, Iran et Irak peuvent afficher un sourire de satisfaction. Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN, plus Israël, n'ont lésiné sur aucun moyen de provoquer le démembrement de la Syrie, puis celui de l'Irak et enfin celui de l'ensemble des pays de la région.

Le général de division Mohammad Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes (au centre avec des lunettes noires), à Deir ez-Zor. ©Al-Alam

Après s'être entretenu avec son homologue syrien Ali Abdallah Ayoub et irakien, Othman al-Ghanimi, le chef d'état-major Mohammad Hossein Baqeri s'est rendu à Deir ez-Zor, dans des zones libérées de l'emprise des États-Unis ou Daech. Le général iranien y est allé sans escorte, non loin des zones où opèrent toujours les États-Unis et leur allié français et britannique. Il y est allé pour participer à l'ouverture d'un point de passage stratégique qui unit la Syrie à l'Irak, le long d'une frontière de 615 km. Ce corridor s'ouvre après 5 ans et facilite le transit entre les pays de la Résistance.  

Or, d'Abou Kamal où se situe le QG de l'axe de la Résistance, il n'y a que quelques pâtés à Baghouz, cible nuit et jour des bombes au phosphore américaines et de l'artillerie française. De là, à Al-Tanf, non plus, la distance n'est pas si grande. Les analystes ont vu à travers la démarche du chef d'état-major une mise en garde à la fois à l'adresse des États-Unis, mais aussi à toutes les parties qui maintiennent une présence militaire illégale en Syrie. Un peu plus tôt, une déclaration du gouvernement syrien appelait la force d'occupation américaine à quitter les lieux. 

Les commentateurs accordent une extrême importance au sommet tripartite des trois chefs d'état-major au moment où les États-Unis et Israël multiplient agissements et provocations et poussent les Européens à s'implanter en Syrie. Leurs agissements militaires aussi contre les Hachd al-Chaabi à l'ouest de l'Irak ne sont pas à ne pas tenir en compte. Les analystes relèvent la quasi concomitance du sommet militaire de la Résistance avec la visite historique du président Assad à Téhéran et sa rencontre avec le Leader de la Révolution islamique, puis la visite en Irak du président Rohani et ses rencontres d'une extrême importance avec les autorités irakiennes. 

Les chefs d'état-major iranien et syrien et irakien se sont entretenus des voies permettant de faire face à  une éventuelle opération américaine contre les forces syriennes qui pourrait faire suite aux agissements militaires du camp atlantiste à Baghouz. La question urgente d’un redéploiement des terroristes en Irak ou dans certaines régions de la Syrie a été également débattue. Des rapports font état du transfert par les États-Unis des terroristes de Daech en Afghanistan non loin des frontières iraniennes et russes.

Il va sans dire que cette réunion tripartite stratégique, une première dans son genre, vise à renforcer la coopération défensive et militaire entre les parties mais aussi à élargir les consultations sur la lutte contre le terrorisme, la coordination des trois pays pour la poursuite des combats contre les groupuscules terroristes. Mais son cadre concerne également la stabilité et la sécurité de la région et l'appel de Damas à l'adresse des forces étrangères prend tout son sens: il est grand temps que ces dernières réfléchissent sérieusement à partir. 

Il va de soi que Damas, Téhéran et Bagdad étaient unanimes sur la nécessité du renforcement de la sécurité des frontières syro-irakiennes pour empêcher la formation de toute nouvelle structure démographique ou de foyers terroristes.

Quelques heures après le début de la visite du général iranien en Syrie et avant même qu'il ne gagne l'Iran, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé avoir pris le contrôle total de Baghouz. S'agit-il d'une première marche arrière des États-Unis face à la mise en garde de l'axe de la Résistance ou bien les Américains s'apprêtent-ils à passer à l'étape supérieure ?  

La visite du chef d'état-major iranien en Syrie a été interprété par certains analystes comme étant un « conseil de guerre », l'axe de la Résistance se préparant à faire face à toute éventualité: aussi bien en Irak où les USA intensifient leurs agissements qu'en Syrie où les forces syriennes s'apprêtent à « dégager » la voie reliant l'Irak à la Syrie. En s'approchant de plus en plus de la base US à al-Tanf, les forces alliées font le constat suivant: le camp atlantiste ne quittera pas la terre conquise à moins qu'il en soit chassé.

Or, la réunion militaire tripartite Iran-Syrie-Irak a entériné une défaite aussi bien militaire que politique pour les États-Unis, comme l’ont rappelé certains observateurs.

À lire: Le chef d'état-major iranien rencontre Assad

L’Iran, la Syrie et l’Irak ont la ferme conviction que cette défaite américaine apporterait une révolution stratégique majeure pour le monde: ni la guerre par procuration (via des terroristes et des monarchies arabes) ni la guerre directe (attaque en avril 2018 contre des cibles syriennes) des États-Unis et leurs alliés n’est arrivée à faire plier l'échine de la Résistance.

Et qui plus est, les forces militaires américaines, déployées en Syrie et surtout en Irak, sous le prétexte de combattre le terrorisme, n’ont même pas une quelconque capacité de manœuvre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV