C'est désormais une habitude : à l'approche de chaque rencontre Poutine-Netanyahu, les Israéliens ressortent les images-satellites des S-300 déployés çà et là en Syrie et la rencontre prévue le 21 février ne fait pas exception à la règle. Ce 19 février, la société israélienne ImageSat International (ISI) a publié une nouvelle image satellite montrant les positions du système S-300 de l’armée syrienne dans la région de Masyaf. Selon l’image fournie et l’évaluation de la société, trois des quatre lanceurs S-300 seraient « probablement » opérationnels. A quoi joue Israël? les analystes estiment que par ce genre de "révélation" le PM israélien veut faire comprendre au président russe qu'Israël a bien réussi de localiser les batteries de missiles antimissiles et que partant, il pourrait les frapper.
Les images satellites précédentes de Masyaf avaient été publiées par la même société le 5 février. Il s’agissait de la première image montrant des lanceurs S-300 debout. Par conséquent, il a été suggéré que le système fourni par la Russie devenait opérationnel.
Selon le journal The Times of Israel, la société ImageSat International a fondé cette évaluation sur plusieurs images de la batterie antiaérienne, qui montraient trois de ses quatre lanceurs en position relevée, indiquant qu’ils étaient probablement prêts à être utilisés par l’armée syrienne.
« Les images des trois lanceurs dressés en Syrie indiquent qu’ils sont probablement opérationnels », écrit la société israélienne sur son site internet.
Le quatrième lanceur, qui n’a pas été vu dans une position surélevée, ne semble pas être opérationnel, selon ISI. La société d’imagerie par satellite a déclaré qu’il s’agissait « peut-être d’une maquette ou de quelque chose d’autre qui servirait de leurre ».
Israël a menacé de détruire le système S-300 s’il était utilisé contre ses avions de combat, quel que soit le contrecoup potentiel que Tel-Aviv subirait de la Russie, qui a doté la Syrie d’une puissante batterie de défense aérienne.
Le 5 février, ISI a déclaré que la batterie de défense antiaérienne, située sur la base de Masyaf, dans le nord-ouest de la Syrie, semblait sur le point de devenir opérationnelle.
Mardi, la société a déclaré avoir obtenu des images supplémentaires de la batterie, à l’aide d’une technique appelée « radar à synthèse d’ouverture » (SAR), qui utilise le mouvement d’un système radar pour fournir des détails plus précis sur la nature de l’objet suivi.
Après la destruction d’un avion militaire russe lors d’une frappe aérienne israélienne en septembre, Moscou a annoncé qu’elle fournirait à l’armée syrienne le système anti-aérien avancé S-300. Israël a provoqué le crash de l’avion de reconnaissance et de ses 15 membres d’équipage en utilisant l’avion russe comme couverture pendant la frappe.
"La Russie avait affirmé que la plate-forme S-300 qu’elle fournissait à la Syrie, suite à l’incident de septembre, « refroidirait les têtes brûlées » dans la région. En plus des lanceurs de missiles intercepteurs, Moscou a également fourni à la Syrie de nouveaux radars, systèmes de ciblage et centres de commandement. Depuis la livraison du système en octobre, la Russie forme les forces syriennes à l’exploitation de la puissante plate-forme de défense aérienne. L’acquisition et l’exploitation éventuelles du système S-300 par la Syrie représentent une amélioration substantielle de ses capacités de défense aérienne, poursuit Times of Israel alors que Netanyahu s'apprête à s'entretenir jeudi avec le président russe, Vladimir Poutine de la Syrie entre autres sujets.
Depuis la livraison des S-300 russes à l'armée syrienne, Israël a tout fait pour pouvoir localiser les batteries en question en vue de les abattre. Ses efforts ont largement échoué.