Condamnant la création des bases militaires étrangères dans la province de Mohreh par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et d’autres pays, les citoyens yéménites de l’est se sont opposés à cette mesure.
Les habitants de la ville de Hawf dans le centre de la province yéménite de Mohreh ont annoncé, ce dimanche 10 février, qu'il n'acceptaient que la construction des bases militaires par des instances yéménites, a rapporté la chaîne qatarie d’Al-Jazeera.
Selon les sources locales, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis ont armé un nombre de leurs éléments stationnés dans la province de Mohreh. Abou Dhabi serait même allé encore plus loin, en reconnaissant Mohreh comme une province émiratie et attribuant même à certains habitants la nationalité émiratie.
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Mohereh n’est pas la seule province yéménite à faire l’objet de main basse des Émirats arabes unis. Abou Dhabi a d’ores et déjà tenté d’annexer l’archipel de Socotra et de corrompre ses habitants. Le site web Al-Khaleej Online avait trouvé, début janvier, un document démontrant que Salem al-Socatri, ancien gouverneur de l’archipel de Socotra, avait collaboré avec les occupants en vue d’attribuer la nationalité émiratie aux citoyens yéménites qui habitent l’archipel.
Il y a trois semaines des habitants de la province sont descendus dans la rue pour protester contre la transformation d’une zone protégée en base militaire par les Saoudiens.
Pour les manifestants, la présence des forces saoudiennes provoque une fracture sociale. Ils ont appelé les autorités de Riyad à mettre fin à son ingérence dans le passage frontalier de Sarfayt entre le Yémen et l’Oman.
Connue comme étant la porte orientale du Yémen, Mohreh est la province la plus à l’est du Yémen qui, située à 1.318 km de la capitale yéménite Sanaa sur les frontières avec l’Oman, compte la deuxième grande province yéménite après Hadarmaout.