Avec toutes ses opérations secrètes, apportant aide et assistance aux chefs du groupe terroriste Daech en Afghanistan, l’administration américaine s’efforce de préserver ses bases dans la région.
Pour l’analyste des questions politiques Tim Andesron, les États-Unis ne veulent absolument pas quitter la région et l’abandonner à ses propres nations. C’est pourquoi ils font des efforts et mettent en place une politique précise pour aider les terroristes.
« La stratégie principale du gouvernement américain, dans la région de l’Asie de l’Ouest, consiste à semer des différends parmi les peuples de la région et empêcher une convergence pacifique naturelle entre eux, et cela en ayant recours à l’Arabie saoudite et à Israël », a dit ce professeur d’université de Sidney, lors d’une interview avec l’agence d’information iranienne Tasnim, précisant que c’était justement pour cette même raison, que les Américains s’employaient à maintenir leurs bases et troupes militaires dans la région y compris à la frontière irako-syrienne et ainsi encercler l’Iran.
L’analyste évoque ensuite l’opération menée par les forces spéciales américaines pour libérer les terroristes de Daech d’une prison des Talibans sur le sol afghan. « Certes, il n’est ni logique ni justifié de mettre en danger la vie des soldats US pour sauver les terroristes ; cela ne peut s’expliquer que dans le cadre du prétexte, non déclaré, des Américains pour rester, encore et toujours, dans la région », explique Tim Anderson.
Afghanistan: les détails de l’opération héliporté des USA pour sauver les chefs de Daechhttps://t.co/WjodBgWHtM pic.twitter.com/8T8CBy5cqi
— Press TV Français (@PresstvFr) January 28, 2019
Le professeur d’université de Sidney s’est ensuite, exprimé sur la position de l’Iran et de certains pays de la région sur la présence de Daech en Afghanistan : « L’Iran s’inquiète, indubitablement, de la présence de Daech sur le sol afghan, une inquiétude d’ailleurs semblable à celle qu’il avait déjà exprimée avec la présence de ces terroristes en Irak, en Syrie et au Caucase. Ce rôle de leadership indépendant de l’Iran dans la solution des crises de la région, en a fait une cible principale aussi bien pour Israël que pour les États-Unis. »
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L’analyste australien s’explique à propos des démarches hostiles anti-iraniennes de toutes ces dernières années : « Il y a peu, le régime saoudien (grand protecteur du terrorisme) a ordonné aux daechistes de mener des attentats contre le bâtiment du Parlement iranien, le sanctuaire de l’imam Khomeiny (défunt fondateur de la République islamique d’Iran, ndlr) à Téhéran et lors du défilé militaire à Ahwaz (Khouzestan). Riyad a même recruté des mercenaires, sur le sol iranien, pour le compte de Daech. Des projets qui ont tous échoué. Depuis la victoire de la Révolution islamique d’Iran, en 1979, une guerre continuelle est en cours contre l’Iran, dans divers domaines, économique, terroriste et médiatique. Et pour cette guerre, il est évident que Daech a été mobilisé, avec tous ses moyens, contre la RII.
Est-ce que Daech arrivera à s’octroyer une étendue sur le sol afghan ?
L’analyste Tim Anderson estime que non, vu la ferme protestation des musulmans afghans contre les idéologies extrémistes salafistes : « Il est, certainement, difficile pour Daech d’obtenir un soutien nécessaire en Afghanistan dans la mesure où les Afghans sont contre les idées que les salafistes des pays arabes du bassin du golfe Persique, dont l’Arabie saoudite, propagent. »