Selon Sputnik, la Turquie ne donnera jamais la possibilité aux États-Unis d’examiner, d’étudier ou d’inspecter le système de défense antimissile russe S-400.
C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, lors d’une réunion avec l’ambassadeur de Russie à Ankara, Alexeï Yarkhov.
Selon une source d’information, aucun échange n’a eu lieu entre les responsables turcs et américains sur une possible inspection du système de missile antiaérien russe S-400.
Il y a quelques jours, le journal Bloomberg a déclaré dans un rapport que les autorités turques avaient récemment convenu avec les États-Unis que Washington pourrait enquêter sur la performance et la puissance des S-400 après leur livraison à l’armée turque.
Après la diffusion de cette information, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a aussitôt démenti cette allégation.
Le ministère turc de la Défense a annoncé que les systèmes S-400 seraient déployés à partir de la nouvelle année 2019 et que les forces turques suivraient des entraînements en Russie. Par ailleurs, les troisième et quatrième chasseurs F-35 seront livrés à la Turquie, malgré certaines tentatives d’obstruction au sein du Congrès américain.
Les systèmes russes de défense antimissile à longue portée S-400 sont des systèmes ultrasophistiqués capables de transporter et de tirer trois modèles de roquettes différents. Ils peuvent cibler des missiles balistiques intercontinentaux, des missiles de croisière et les chasseurs indétectables aux radars.
Son système radar et d’identification peut détecter 300 cibles à la fois. Il peut couvrir une zone aérienne allant jusqu’à 27 kilomètres.
En 2017, la Turquie a signé avec la Russie un contrat d’achat de deux systèmes S-400 d’une valeur de 2 milliards de dollars. 45 % de la somme seront versés en tant qu’acompte tandis que les 55 % restants seront financés par un crédit attribué par la Russie.