Le ministre iranien des Affaires étrangères déclare que l’Occident arme massivement les groupes extrémistes pour créer une instabilité permanente dans la région. Selon lui, Washington en profite pour justifier sa présence illégitime dans la région.
Se référant au récent rapport publié par le quotidien britannique The Guardian sur le transfert d’armes occidentales aux groupes terroristes au Yémen, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que Washington tentait de créer une instabilité permanente dans la région pour justifier ses politiques.
« Il ne semble pas suffire aux Américains de participer aux crimes commis par les Émiratis et les Saoudiens, en mettant des armes, des renseignements et des moyens logistiques à leur disposition, puisqu’ils ont décidé maintenant de livrer leurs armes high-tech aux groupes extrémistes tels que Daech et al-Qaïda », a tweeté Mohammad Javad Zarif.
Complicity in Saudi & UAE war crimes with arms, intel & logistical support apparently not enough. US also proliferating advanced weapons to extremists incl Al Qaida & ISIS. First Syria; now in Yemen. Aim: Permanent instability to justify heinous policy. https://t.co/d4nGCknNhG
— Javad Zarif (@JZarif) December 2, 2018
« D’abord, la Syrie et maintenant, le Yémen : l’objectif principal est d’engendrer une instabilité permanente pour justifier leurs politiques hostiles », a-t-il indiqué.
Un groupe de journalistes arabes nommé les « Reporters arabes pour le journalisme d’investigation » ont récemment produit un nouveau documentaire en langue arabe dévoilant la livraison illégale d’armes occidentales achetées par Riyad à des terroristes et à des séparatistes au Yémen. Les détails du reportage, préparé par Mohammad Abou al-Gheit, proviennent de l’analyse de milliers d’émissions, de comptes sur les médias sociaux, ainsi que de recherches intensives visant à vérifier l’origine des armes.
Une partie de l’enquête rappelle qu’entre 2011 et 2014, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont acheté 2 600 véhicules Oshkosh M-ATV protégés contre les mines (MRAP). En 2015, le groupe Abu al-Abbas a reçu trois véhicules de ce type, tandis que d’autres véhicules sont tombés entre les mains d’autres groupes yéménites que Riyad et ses partenaires qualifient tous de « terroristes ».
En mars 2015, la prétendue coalition arabe menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et soutenue par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France a lancé une agression illégale contre le territoire yéménite, tuant des dizaines de milliers de civils yéménites.
Se référant au dernier bilan publié par le Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED) — un organisme indépendant qui étudie les conflits en cherchant à déterminer le nombre réel de victimes des conflits —, le Washington Post a révélé dans son édition du 3 août que le bilan de la guerre s’était alourdi à au moins 50 000 morts, alors que les médiaux internationaux préfèrent répéter les bilans précédents.
