Au bout de deux semaines de combats et à renfort de milliers de mercenaires placés sous le commandement direct des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN et Israël, force est de constater que la « coalition » a une nouvelle fois échoué dans son entreprise de conquête de Hudaydah.
L’ultimatum lancé par le secrétaire à la défense Jim Mattis à Riyad a certes provoqué un début d’opération bien bruyante, mais sans toutefois déboucher sur les résultats escomptés. Cette percée sur l’axe oriental de la ville, dont parlent les médias « mainstream » et qui est essentiellement due à des centaines de frappes aériennes et navales de la « coalition », s’est transformée en un véritable cauchemar. Les mercenaires sont certes arrivés à 4 kilomètres de la route Hudaydah-Hajja, mais les forces d’Ansarallah les attendaient au tournant.
En effet, cette semaine, les combattants d’Ansarallah et les effectifs de l’armée ont fait l’objet de centaines de raids terrestres et aériens de la coalition d’agression sur quatre axes situés dans le nord, le sud, l’est et l’ouest du pays. Une coalition qui en est désormais à faire semblant d’avoir donné son feu vert à une désescalade, ce qui n’est pas vrai du tout.
Au moins 2 700 effectifs de la « coalition » ont été tués ou blessés et des dizaines de blindés et de chars détruits au cours de ces derniers jours sur la côte ouest, qui s’est transformée en un enfer pour les agresseurs.
La coalition a-t-elle accepté la trêve ?
L’enlisement des forces d’agression à l’est de Hudaydah face à la résistance légendaire des Yéménites, alors qu’il ne reste pas grand chose du délai de 30 jours donné par les Américains à Riyad et consorts, a poussé la coalition saoudienne à recourir à son arme favorite : le mensonge. Le soi-disant feu vert émirati à la trêve répond en effet à la volonté de la coalition d’agression d’interrompre l’arrivée des milliers de volontaires de toutes les régions de la côte ouest en renfort d’Ansarallah. Aucune trêve n’a été instaurée sur la côte ouest et Ansarallah a balayé d’un revers de main ces rumeurs.
Dans une interview accordée à la chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen, le secrétaire général du Conseil suprême politique yéménite, Yasser al-Hawri, a rejeté les informations diffusées par l’AFP selon lesquelles l’opération militaire de la « coalition » avait été suspendue sur le port de Hudaydah.
Ansarallah a détruit le réseau d’espionnage saoudien à Hudaydah
Le mouvement d’Ansarallah a confirmé au contraire que des membres d’un réseau espionnage affiliés à la coalition d’agression saoudienne avaient été arrêtés à Hudaydah. Selon Sputnik, le réseau avait été dirigé depuis la base aérienne de Khamis Mushait dans le Sud saoudien. Les membres du réseau étaient chargés d’assurer la logistique et les opérations d’espionnage dans la province de Hudaydah et de tenter de s’emparer de la ville historique de Zubayd au sud de Hudaydah.