Au sommaire :
– Tadjikistan : la base russe menacée !
La 201e base militaire russe au Tadjikistan a été mise en état d’alerte renforcée après des informations sur l’arrestation par les autorités tadjikes de terroristes de Daech qui auraient l’intention de commettre une attaque à l’entrée de la base, a annoncé lundi à Sputnik l’assistant du commandant de la base, Vladimir Alexandrov.
Selon ladite source, les services secrets du pays ont arrêté un groupe de 12 personnes qu’ils soupçonnent d’avoir préparé des attaques contre la base militaire et une école russe.
« Une association criminelle de 12 personnes avait l’intention d’organiser des attentats à l’entrée de la 201e base militaire russe et à l’école du ministère russe de la Défense à Douchanbé sur ordre du groupe terroriste Daech », a indiqué l’interlocuteur de Sputnik.
Les terroristes présumés ont été arrêtés alors qu’ils tenaient une rencontre dans un appartement situé dans le sud-ouest de la capitale tadjike. Aucune confirmation officielle de ces informations n’a cependant été apportée pour le moment. En août dernier, le Comité d’État pour la sécurité nationale du Tadjikistan avait fait état de la neutralisation d’une cellule terroriste projetant des actions et notamment contre la base militaire russe.
– Une armée européenne, l’OTAN est contre
Les initiatives défensives de l’Union européenne ne peuvent pas être développées comme une alternative à l’OTAN, tout d’abord en raison du manque de moyens des membres européens de l’Alliance atlantique et de leur emplacement géographique, a indiqué à l’agence de presse norvégienne NTB le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, s’exprimant lors de la commémoration de la Première Guerre mondiale à Paris.
Rappelant l’importance de la coopération transatlantique, le secrétaire général a estimé que la création d’une « armée européenne » ne doit pas saper l’unité de l’OTAN.
Selon lui, les initiatives de l’Union européenne dans le domaine de la défense doivent se faire au sein de l’OTAN. « Il est important que le développement de la coopération défensive en Europe ne devienne pas une alternative à l’OTAN, mais, au contraire, renforce la composante européenne au sein de l’Alliance », a-t-il souligné.
Les liens militaires entre les membres européens et les États-Unis ne devaient pas être sacrifiés par de tels projets de l’UE, a-t-il affirmé, ajoutant : « L’Europe manque de forces pour gérer [les défis actuels, NDLR] sans coopération avec les États-Unis. Après le Brexit, 80 % des dépenses de l’OTAN seront couvertes par les pays hors de l’UE. »
De plus, il faut tenir compte du facteur géographique. « La Turquie, au sud, joue un rôle important dans la lutte antiterroriste. Au nord, une position importante est occupée par la Norvège. À l’ouest, il y a le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis. Ainsi, l’UE ne peut pas être une alternative à l’OTAN », a conclu Jens Stoltenberg.
– Trident Juncture : les fausses notes ?
Incidents en mer, difficultés avec la météo, menaces de la Russie… L’exercice mené par l’OTAN en Norvège fut émaillé de mésaventures de toute sorte, autant de preuves de la nécessité de l’exercice...
Accidents de voiture
La veille du lancement de l’exercice, le 25 octobre, un accident est survenu pendant les préparatifs, impliquant quatre véhicules militaires américains. Quatre soldats ont été blessés et hospitalisés.
Nouvel accident similaire le 3 octobre dernier : en plein exercice, un tank a percuté un véhicule militaire plus petit dans le compté d’Hedmark. Quatre soldats suédois ont été blessés.
Navires en détresse
Alors que l’opération débutait à peine le 26 octobre et que les militaires rejoignaient la zone d’exercice en Norvège, un incendie a touché des turbines à gaz dans un vaisseau déployé du Canada. L’équipage est rapidement parvenu à éteindre le feu et il n’y a pas eu de blessé, rapporte le site canadien Global News. Le vaisseau, baptisé HMCS Halifax, a pu continuer son intervention.
Quelques jours plus tard, le vaisseau HMCS Toronto a subi une coupure de courant d’environ six heures, avant de faire étape à Belfast, en route pour la Norvège, explique le journal canadien The Chronicle Herald. Une série de problèmes similaires dans d’autres vaisseaux de la marine royale canadienne à travers le monde a poussé les autorités à lancer une enquête.
La flotte américaine a également déclaré avoir perdu une de ses trois unités, le USS Gunston Hall, dont les chalands de débarquement ont été endommagés par une mer déchaînée au large de l’Islande.
Enfin ce 8 novembre, au lendemain de la clôture de l’exercice, une frégate norvégienne est entrée en collision avec un tanker maltais dans un fjord norvégien. 8 blessés légers sont à déplorer, et le navire militaire menaçait dans l’après-midi de sombrer.
Des démonstrations compliquées devant les journalistes
Alors que des journalistes étaient invités le 30 octobre sur le site, un hélicoptère Seahawk, qui devait convoyer une poignée de passagers vers le navire de commandement USS Mount Whitney (qui dirige l’opération), a reçu une interdiction d’embarquer, faute de liste préalable des passagers.
Après plusieurs débats, l’hélicoptère a enfin pu partir… avant de faire demi-tour une fois arrivé au-dessus du bateau. Il a « des problèmes de moteur », a expliqué l’officier de bord. Mais problème : le Seahawk n’avait plus assez de kérosène pour rejoindre sa base de départ. Il a donc fait escale sur le USS Iwo Jima.
C’est là que s’est produit un autre cafouillage, alors qu’il tentait à nouveau de décoller. Le contrôle aérien a détecté, au même moment, l’arrivée d’un intrus dans la zone et paralysé tout le trafic civil comme militaire. Quelques minutes plus tard, les militaires se rendaient compte de leur erreur. « Il se trouve que l’intrus c’était nous », a confié un membre d’équipage du Seahawak dans un éclat de rire.
Le climat rugueux...
Dans la même période, certains équipages racontent avoir eu du mal à s’adapter aux températures basses au sol. Une bataille fictive, intitulée « bataille d’Oppdal », a notamment opposé des Marines à des troupes espagnoles et italiennes, qui se disputaient le contrôle d’un aérodrome dans le centre du pays. Mais les soldats américains, la plupart originaires d’États du Sud où il fait rarement moins de 20 degrés et plus entraînés à manœuvrer dans le désert, ont du mal à manœuvrer leur char d’une soixantaine de tonnes dans la neige et sur la glace.
« Le pilote doit être vraiment sur ses gardes parce qu’on ne peut pas toujours s’arrêter quand on veut », explique Joaquin Medina, chargeur de munitions à bord du char, dont le camouflage couleur sable tranche avec la blancheur environnante. « Il y a deux jours, c’était très enneigé et très glissant, nos chenilles étaient comme en roue libre. On a essayé de s’arrêter, mais le tank continuait d’avancer. On essayait de tourner mais impossible de le faire », dit-il.
– Iran : la grogne anti-US s’intensifie !
Les sanctions illégales américaines, réimposées par les États-Unis de Trump après le retrait unilatéral du pays de l’accord historique nucléaire, s’apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent avec l’Iran. Ce type de politique est une véritable tradition depuis la naissance des États-Unis, qui s’est accentuée depuis l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, en janvier 2017.
Ce comportement narcissique des USA vis-à-vis de ses proches alliés européens est fortement blâmé au sein du ministère français des Affaires étrangères à travers d’un texte dont l’ambassade de France à Téhéran a bien voulu partager quelques extraits sur sa page Tweeter.
« Nous ne pouvons accepter que nos entreprises, lorsqu’elles respectent notre droit, soient les victimes de sanctions extraterritoriales [...] C’est tout le sens du travail que nous menons pour mettre en place un fonds commun des créances, le SPV », insiste Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes, en réponse à une question d’actualité au gouvernement au Sénat le 8 novembre. « Comme vous le relevez, le 5 novembre les États-Unis ont rétabli l’intégralité de leurs sanctions contre l’Iran. Il s’agit d’une deuxième vague de retour des sanctions qui vise les secteurs pétrolier et financier. La France regrette vivement la décision américaine, nous l’avons dit publiquement avec l’Allemagne, le Royaume-Uni et la haute représentante de l’Union européenne. Ensemble, nous avons rappelé notre soutien à la préservation du PGAC (l’accord nucléaire), ainsi qu’à la défense de nos entreprises qui commercent légitimement avec l’Iran. À ce jour, l’Iran met en œuvre ses engagements au titre de l’accord, comme l’a encore certifié l’Agence internationale de l’énergie atomique dans son dernier rapport. C’est la condition du soutien de la France et de ses partenaires et la raison pour laquelle les Européens, mais aussi la Chine et la Russie, sont engagés à préserver l’accord et les bénéfices que l’Iran peut en retirer. S’agissant des Européens, c’est tout le sens du travail que nous menons pour mettre en place un fonds commun des créances, le SPV que vous avez mentionné, ce véhicule spécial que vous avez évoqué. À court terme, il vise à faciliter les transactions financières pour les entreprises qui souhaitent continuer de commercer avec l’Iran, dans le respect du droit européen et international. Mais à plus long terme, et au-delà du seul cas iranien, il s’agit de créer un outil de souveraineté économique pour l’Union européenne, car, vous avez parfaitement raison, nous ne pouvons accepter que nos entreprises, lorsqu’elles respectent notre droit, soient les victimes de sanctions extraterritoriales. »
Bref, la France se sait « victime » des sanctions extraterritoriales américaines au service de l’« America First » et juge cela « inadmissible ».
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