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E-Press du 11 novembre 2018

Opérateurs de drone Reaper, sur la base de l’Air Force à Holloman, au Nouveau-Mexique, le 3 octobre 2012. ©Reuters

Au sommaire :

– Trump humilie la France et Macron aussi !

Le 11 septembre le président français, représentant du peuple français, a eu le courage de réclamer la création d’une armée européenne. Remarquez que cette armée, le président le veut non pas pour faire face à l’OTAN, mais pour contrer la supposée menace sino-russe. À peine le mot sorti de sa bouche que son homologue US s’en est emparé pour lancer une attaque en règle contre la France alors qu’il venait de débarquer sur le sol français pour les commémorations de l’armistice.

« Le président Macron vient de suggérer que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis, la Chine et la Russie », avait tweeté M. Trump au moment même où l’avion Air Force One atterrissait à l’aéroport international d’Orly. « Très insultant, mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa participation à l’OTAN, que les États-Unis subventionnent largement ! »

Sous d’autres cieux, ce tweet aurait pu créer une réaction immédiate avec, en filigrane, une riposte verbale. En France, le président Macron choisit de s’excuser. Voici le communiqué de l’Élysée dans les heures suivant le tweet de Trump :

« L’enchaînement des sujets dans l’interview » a pu « créer de la confusion, mais ce sont bien deux sujets différents, le traité INF [FNI en français, NDLR] et ce sujet d’une force de défense des Européens où il y a des travaux en cours », a ainsi affirmé la présidence française. M. Macron « n’a jamais dit qu’il fallait créer une armée européenne contre les États-Unis. Mais dans la mesure où le retrait du traité INF concerne la sécurité de l’Europe, il faut que l’Europe puisse être associée au dialogue sur ce sujet », a-t-elle poursuivi.

Jusqu’au 6 novembre dernier, M. Macron n’avait jamais parlé « d’armée européenne ». En revanche, il a lancé « l’Initiative européenne d’intervention » qui, en-dehors du cadre de l’Union européenne, vise à favoriser l’émergence d’une culture stratégique commune entre dix pays participants. Ces derniers ont d’ailleurs établi, cette semaine, une feuille de route à cette fin.

Lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général François Lecointre, a reconnu que cette « Initiative européenne d’intervention a provoqué des réactions d’incompréhension, notamment chez nos alliés américains, qui nous encouragent à assumer notre part du fardeau de la sécurité et de la défense de l’Europe, mais sont aussi inquiets à l’idée que l’Europe pourrait se détacher des États-Unis dans un contexte appelé à se durcir dans les années qui viennent ».

Et d’ajouter : « L’Europe doit être capable d’agir en toute autonomie, en complément de ce que font déjà les États-Unis pour la sécurité de notre monde occidental. L’Initiative européenne d’intervention n’a pas pour objet de se substituer à l’OTAN. L’IEI, c’est d’abord l’idée de partager une culture commune, ce qui, croyez-moi, est très difficile. »

Et M. Macron n’a pas dit autre chose en accueillant M. Trump à l’Élysée.

Bref, l’Europe a vendu son âme au diable US. Pour la reprendre, il lui faut des dirigeants autrement combatifs et bien différents de ceux qui la dirigent actuellement.

– « Israël tue des enfants palestiniens pour leurs organes »

Un professeur d’université membre de l’un des principaux syndicats belges a écrit dans une tribune sur le site De Wereld Morgen qu’« Israël empoisonne les Palestiniens et tue leurs enfants pour leurs organes », a rapporté le Jerusalem Post. À peine ces phrases prononcées, l’Unia, ex-Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme en Belgique, a reçu une plainte contre le professeur Vanderbeeken de la part d’un lecteur qui a trouvé ces propos antisémites, selon le magazine juif Joods Actueel.

« La population de Gaza, qui partage une frontière avec les territoires occupés et l’Égypte, est affamée, empoisonnée et des enfants sont enlevés et assassinés pour leurs organes », a écrit Vanderbeeken.

Le site De Wereld Morgen a retiré jeudi la partie qui mentionne « les organes des enfants », publiant une correction de 377 mots intitulée « mise à jour », sans toutefois enlever la totalité de la phrase. Dans sa correction, le site d’information accuse toujours Israël de « meurtre » et « d’enlèvement » de jeunes Palestiniens.

En 2009, le quotidien suédois Aftonbladet avait suscité la colère des responsables israéliens et de la communauté juive en publiant un article reflétant la réalité selon lequel les troupes israéliennes « prélevaient des organes sur des Palestiniens décédés en détention ». Israël a toujours nié ces accusations.

Robrecht Vanderbeeken, docteur en philosophie, est un grand défenseur de la cause palestinienne. Il est notamment connu pour ses critiques envers l’armée israélienne.

– Armée de l’air française, le chant de cygne ! 

 « Dans l’avion de sixième génération, qu’il y ait quelqu’un à bord ou non, un pilote sera toujours nécessaire, même si l’avion peut être piloté à distance », a déclaré, au sujet du Système de combat aérien futur (SCAF), le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

« Ce système de combat futur sera construit autour d’une plateforme d’avion de combat, habité ou non, polyvalent, autour duquel nous placerons un certain nombre d’effecteurs, des drones, de combat ou non, et un armement », a poursuivi le CEMAA, pour qui « la connectivité » sera le « game changer ».

Et d’ajouter : « Il est essentiel, dans les combats de demain, de pouvoir saisir toutes les opportunités. Il faudra être plus rapide que l’adversaire. La capacité à gérer l’ensemble des données, à se voir présenter des solutions par l’intelligence artificielle et ainsi à pouvoir agir sera déterminante. La connectivité, la collaboration entre tous les acteurs, qu’il s’agisse de drones, de satellites ou de chasseurs, permettront de conserver notre supériorité opérationnelle. »

Donc, il apparaît que l’avion de combat de 6e génération sur lequel repose le programme SCAF, qui doit être développé dans le cadre d’une coopération franco-allemande, ne sera pas nécessairement mis en œuvre par un équipage « embarqué ». Cela veut dire que l’époque des « chevaliers du ciel » sera pratiquement révolue puisqu’il sera de plus en plus question d’aéronefs pilotés à distance. En termes d’attractivité, l’on ne peut pas dire que ce soit forcément une bonne nouvelle…

Quoi qu’il en soit, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général François Lecointre, estime que ce mouvement est quasiment inéluctable. « Les évolutions attendues dans les prochaines décennies vont faire que l’armée de l’air, qui est aujourd’hui une armée d’aéronefs pilotés, va de plus en plus devenir une armée de pilotes de drones, même si elle gardera certainement des aéronefs pilotés, à un niveau qui reste à définir dans le cadre du SCAF », a-t-il en effet expliqué aux députés. À noter que cela concerne également l’aéronautique navale.

– Cryptomonnaie : le FMI bloque les Îles Marshall 

Le Parlement des Îles Marshall a adopté, le 26 février 2018, le principe d’une cryptomonnaie (Declaration and Issuance of the Sovereign Currency Act 2018). Elle devrait être mise en œuvre par une société israélienne Neema, sous le nom de Sovereign (SOV).

Les Îles Marshall, qui n’ont pas d’armée et dont la Défense est assurée par les États-Unis, n’ont pas de monnaie propre et utilisent le dollar.

Selon le Fonds monétaire international, le projet Sovereign n’offre aucune garantie en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il pourrait donc ne pas obtenir la convertibilité en dollar.

Affolé par cette perspective, le Parlement des Îles Marshall devra se prononcer le 12 novembre sur sa mise en application et, éventuellement, censurer le gouvernement d’Hilda Heine.

Actuellement, le Venezuela est le seul État au monde à disposer d’une cryptomonnaie, le petro. Cependant, celle-ci n’est pas fixée sur le marché, mais sur les réserves naturelles du pays. Ce système a permis de mettre fin à la dépréciation abyssale du nouveau bolivar.

Depuis le début 2018, le Royaume-Uni, le Canada, Singapour, la Turquie et l’Iran étudient la possibilité de créer leur propre cryptomonnaie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV