L'administration du président américain Donald Trump travaille sur un plan visant à relocaliser environ un million de Palestiniens de la bande de Gaza vers la Libye, selon un rapport.
Deux personnes ayant une connaissance directe des projets et un ancien responsable américain ont déclaré à NBC News dans un rapport publié vendredi que l'administration Trump avait discuté de ce plan avec les dirigeants libyens.
En échange de la réinstallation des Palestiniens, l'administration pourrait potentiellement libérer pour la Libye des milliards de dollars de fonds que les États-Unis ont gelés il y a plus de dix ans, ont déclaré ces trois personnes.
Aucun accord final n’avait été conclu, selon les mêmes sources.
Basem Naim, un haut responsable du Hamas, a indiqué que ce mouvement n'était au courant d'aucune discussion sur le déplacement des Palestiniens vers la Libye.
« Les Palestiniens sont profondément enracinés dans leur terre, extrêmement attachés à leur patrie, et ils sont prêts à se battre jusqu’au bout et à sacrifier tout pour défendre leur territoire, leur patrie, leurs familles et l’avenir de leurs enfants », a déclaré Naim au micro de la chaîne d’information NBC News.
« Les Palestiniens sont les seuls à avoir le droit de décider pour les Palestiniens, y compris Gaza et les Gazaouis, ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire », a-t-il ajouté.
La Libye est en proie à l’instabilité et à des factions politiques en guerre depuis près de 14 ans, depuis le déclenchement de la guerre civile et le renversement de son dirigeant, Mouammar Kadhafi, par des groupes armés soutenus par les États-Unis.
Depuis février, Trump a constamment plaidé en faveur de la prise de contrôle de Gaza et de la réinstallation de ses habitants, dans l’objectif de transformer la région en une attraction touristique.
Cette proposition a été rejetée par le monde musulman et par de nombreux autres pays, qui estiment qu’elle constitue un nettoyage ethnique.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu cette semaine que l’armée israélienne démolissait systématiquement des maison d’habitation à Gaza pour dissuader les Palestiniens de revenir et les contraindre à émigrer.
L’armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars, tuant des milliers de Palestiniens et en blessant de nombreux autres, après avoir rompu l’accord de cessez-le-feu de deux mois avec le groupe Hamas et l’accord d’échange de captifs israéliens avec des prisonniers palestiniens.
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 53 000 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, lors de l’offensive militaire israélienne contre Gaza.
