En objection aux sanctions américaines, le directeur adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah, le cheikh Ali Damouche a affirmé que le mouvement ne céderait à aucune sanction ni pression.
Le président des États-Unis a accusé, jeudi 25 octobre, le Hezbollah libanais et la République islamique d’Iran d’être à l’origine des attentats à la bombe de 1983 qui avaient visé des contingents américains et français à Beyrouth.
Les propos du directeur adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah interviennent quelques heures après que Donald Trump, a signé le projet de loi adopté par le Congrès américain imposant des sanctions financières et économiques encore plus sévères que par le passé au Hezbollah.
Les États-Unis avaient sanctionné le 4 octobre, un ressortissant libanais et sept sociétés accusés de liens avec le Hezbollah. Il s’agissait là du dernier effort en date de l’administration américaine pour perturber, « les réseaux financiers du Hezbollah ».
Le président américain a promulgué hier 25 octobre une loi portant sur la modification de la loi de prévention du financement du Hezbollah appelée "Hezbollah International Financing Prevention Amendement Act of 2018" avec pour objectif d’isoler le Hezbollah du système financier international et à réduire son financement tout en visant les personnes étrangères et les agences gouvernementales qui aident ou soutiennent sciemment le Hezbollah et les réseaux affiliés au parti libanais que les États-Unis considèrent comme terroristes.
Selon les experts, la déception de Washington pour mener une confrontation militaire avec le Hezbollah a conduit la Maison-Blanche à renforcer les sanctions à son encontre.
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Dans une autre partie de son discours, le cheikh Damouche a souligné que le Hezbollah exigeait la formation du gouvernement dans les plus brefs délais et a vivement critiqué ceux qui entravent ce processus et attendent le moment propice pour imposer leurs revendications. Selon lui, aucun événement ne pourra changer les équations politiques existantes ni la donne dans l’équilibre du pouvoir entre les partis.