TV

La situation des terroristes en Syrie devrait être régularisée dans trois jours

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La situation des terroristes sera régularisée d’ici trois jours. ©Al-Alam

Selon les autorités turques, les groupes terroristes ont déposé conformément à l’accord de Sotchi leurs armes lourdes dans la zone tampon, ce que la Russie confirme bien entendu.

La solution pacifique au problème d’Idlib dans les prochains jours sera-t-elle la même ?

Selon les informations qui sont parvenues, l’accord de Sotchi a été jusqu’ici un succès.

Bien que l’authenticité de certaines images envoyées par les Turcs et montrant les terroristes en train de remettre leurs armes lourdes ait été mise en doute, la confirmation par la Russie de ces images offre la certitude que le rapport des Turcs est digne de confiance.

Dans le même temps, le fait que certains groupes terroristes comme le Front al-Nosra, Haras al-Din et le Parti islamique du Turkestan n’aient pas annoncé avoir déposé leurs armes au cours de ces derniers jours suggérait l’échec de l’accord de Sotchi, mais des sources dignes de foi ont fait savoir que ces groupes s’étaient soumis à l’accord bien qu’ils ne l’eussent pas accueilli favorablement.

Mais la partie la plus difficile de cette affaire concerne un événement qui devrait avoir lieu dans les trois prochains jours, à savoir le départ des terroristes de la zone tampon, qui devraient se rendre sans armes dans une région qui sera surveillée jusqu’à nouvel ordre par des patrouilles russes et turques.

L’examen du comportement des groupes armés et des terroristes à Idlib témoigne, à première vue, d’une contradiction entre leurs paroles et leurs actes en ce qui concerne la livraison de leurs armes lourdes, mais il n’est cependant pas exclu qu’ils tentent à Sotchi, en tant que représentants des groupes armés, d’arracher un maximum de concessions de la part de la Turquie.

N’oublions pas qu’en vertu des derniers accords, les terroristes sont contraints à abandonner leurs dernières positions, ce qui est une chose difficile à accepter pour eux.

Haras al-Din, le Front al-Nosra et le Parti islamique du Turkestan doivent en premier lieu expliquer à leurs éléments pourquoi ils ont été recrutés comme mercenaires pour une guerre longue de sept ans sans succès ni résultats.

Toutefois, ils contrôlent toujours des zones stratégiques sur les routes Alep-Damas, Alep-Hama et Alep-Lattaquié. Il semble ce qui pourrait les contraindre à se soumettre à la deuxième phase de l’accord de Sotchi, c’est que d’une part ils n’ont d’autre choix que d’accepter cet accord et que de l’autre ils considèrent la zone tampon comme leur dernière chance de survie.

Les terroristes ne désespèrent pas complètement de l’aide des États-Unis, de l’Occident et, bien sûr, de certains de leurs anciens protecteurs parmi les pays arabes de la région, d’autant plus qu’ils ont récemment reçu des messages annonçant la poursuite du soutien des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni aux Casques blancs à Idlib.

Aucune suite n’a été donnée aux exigences des terroristes, comme l’ouverture de passages entre Alep et Lattaquié et entre Alep et Hama et la prolongation du délai pour quitter la zone tampon. Ils réitèrent néanmoins leurs demandes, dans l’espoir que celles-ci finissent par être acceptées d’ici au 15 octobre.

Supposons que l’évacuation de la zone tampon se fasse de manière pacifique conformément à l’accord de Sotchi dans les trois prochains jours. Il resterait cependant encore un point difficile à trancher : se soumettront-ils à la souveraineté gouvernement syrien sur Idlib ou se rebelleront-ils ?

Selon l’accord de Sotchi, après le retrait des groupes armés et des terroristes à Idlib, la Turquie et la Russie effectueront pendant un certain temps des patrouilles conjointes à Idlib, et le gouvernement syrien prendra en charge les habitants de cette zone. À la fin de cette étape, Idlib devra se soumettre à Damas.

Pour Damas, la supervision turco-russe à Idlib est provisoire, tandis que les groupes armés et les terroristes le considèrent comme permanente.

Les terroristes espèrent en effet que l’armée syrienne déléguera toutes les affaires à la Turquie et à la Russie en prolongeant l’application de l’accord de Sotchi.

Mais le gouvernement et l’armée de la Syrie sont résolus à reprendre Idlib par les armes si l’accord de Sotchi ne permettait pas de parvenir aux résultats désirés.

Deux possibilités s’offriront ainsi à Idlib : soit le drapeau syrien reflottera bientôt au-dessus de ses toits, soit la guerre se poursuivra jusqu’à l’extermination totale des terroristes.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV