Les six missiles et les sept drones iraniens qui se sont abattus dans la nuit du dimanche 30 septembre au lundi 1er octobre sur le QG des terroristes de Daech à Abou Kamal étaient porteurs d’un message : aucun État, aussi puissant soit-il, n’est à l’abri de la riposte iranienne.
Il y a une semaine, jour pour jour, les terroristes d’al-Ahwaziya s’en prenaient aux spectateurs et aux militaires qui défilaient en plein centre-ville d’Ahwaz, à l’occasion de la fête des forces armées. L’Iran a perdu 24 de ses fils et a juré de les venger « rapidement » et « fermement » comme il l’a fait en 2017, quand les daechistes, armés et soutenus par l’axe Washington/Riyad/Tel-Aviv, se sont attaqués au Parlement et au mausolée de l’imam Khomeini, dans l’espoir de déstabiliser l’État.
Les unités aérospatiales du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont donc tiré depuis une base située à Kermanchah dans l’ouest de l’Iran : six missiles balistiques de portée moyenne (Zolfaghar et Qiam) ont survolé la province irakienne d’al-Anbar avant de s’abattre sur le QG des terroristes situé au sud-est de Deir ez-Zor. À vrai dire, le tir était un coup de maître puisque l’Iran a visé Abou Kamal, ce point de passage, situé dans le triangle frontalier Syrie/Irak/Jordanie, où sont massées l’armée syrienne et les forces de la Résistance.
À Téhéran, les autorités parlent non pas d’une « riposte », mais d’un « début de riposte » maintenant que Daech et al-Ahwaziya font œuvre commune et que tous deux se battent sous la bannière israélo-américano-saoudo-émiratie.
Ayssar Midani, analyste politique, et Pierre Dortiguier, expert des questions politiques, nous en disent plus.
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