Les Libanais s'interrogent sur une frappe aérienne contre l’aéroport international de Beyrouth en raison de la violation de leur espace aérien par les avions de combat israéliens.
Les avions de combat israéliens ont violé le dimanche 30 septembre l’espace aérien libanais en survolant les côtes libanaises, l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth et la localité d’al-Awza’ei, a rapporté l'agence de presse iranienne Fars News.
Lors de son intervention, jeudi, à la tribune des Nations unies, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a prétendu que le stock de missiles sophistiqués du Hezbollah est dissimulé sous un stade de football dans la localité d’al-Awza’ei.
Le ministère libanais des Affaires étrangères a réagi à ces allégations en appelant les ambassadeurs étrangers dans son pays à visiter le lieu que Netanyahu prétend être l'un des sites secrets du Hezbollah.
L’opinion publique libanaise se demande si Tel-Aviv à l’intention de justifier une attaque contre le Liban en avançant de telles allégations.
« Les allégations de Netanyahu sur l’existence de missiles du Hezbollah dans les zones résidentielles libanaises ne sont pas chose nouvelle d’autant plus qu’il avait déclaré par le passé que ce mouvement détenait des infrastructures dans plus de 200 villages », a pour sa part annoncé à Sputnik Salem Zahran, analyste libanais des questions politiques.
« Les allégations de Netanyahu et la multiplication des patrouilles des avions de reconnaissance à une basse altitude, en violation de l’espace aérien libanais, font partie d’une guerre psychologique et de propagande contre le Hezbollah », a ajouté Zahran.
Pour Zahran, ces agissements israéliens s’expliquent par la livraison de systèmes de défense antiaérienne russe S-300 à la Syrie.
« Toute attaque contre le Liban recevra une réponse appropriée et le triangle armée-peuple-Résistance y fera face », a-t-il averti.
Un bombardement de l’aéroport international de Beyrouth coûterait cher au régime israélien, a estimé l'analyste qui reste persuadé que la nature agressive du régime israélien pourrait le pousser à des agissements aux frontières avec la Syrie et le Liban.
