Le département d’État américain n’exclut pas que l’acquisition de systèmes de défense antiaérienne S-400 russes puisse entraîner des sanctions visant tous les pays qui les achèteraient.
La porte-parole du département d’État américain Heather Nauert a déclaré, jeudi 23 août, lors d’une conférence de presse, que Washington s’opposait à l’acquisition par ses alliés de systèmes de défense antiaérienne russes S-400.
Auparavant, la Russie et la Turquie avaient signé un contrat pour la vente des S-400 russes à Ankara, provoquant ainsi la réaction négative des États-Unis qui ont menacé d'imposer des sanctions contre la Turquie.
« Cela contredit notre politique si un allié et un membre de l’OTAN, comme la Turquie, utilise les S-400 russes. Ce système n’est pas du tout conforme à ceux de l’OTAN. Nous nous opposons à l’acquisition d’un tel système par nos alliés », a souligné Heather Nauert.
Alors que la Turquie se réserve le droit d’acheter des équipements militaires, Washington la menace de geler ses ventes de chasseurs F-35.
L'agence russe chargée des exportations du complexe militaro-industriel Rosoboronexport a récemment fait part de la livraison d’une première cargaison des S-400 à la Turquie à partir de 2019.