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Le président turc fait l’objet d'intenses critiques pour sa politique envers la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des chars turcs se dirigent vers la frontière syrienne, le 24 août 2016. ©Reuters

L’intervention militaire de la Turquie se trouve à l’origine de vastes critiques qui visent le président turc Recep Tayyip Erdogan, lui reprochant aussi les soutiens apportés aux terroristes en Syrie. Plus d'un analystes estiment que la crise à laquelle fait face aujourd'hui l'économie turque est moins la conséquence des tensions avec les États-Unis que l'effet des ingérences impitoyables du pouvoir turc dans la guerre totale qu'ont mené les puissances occidentales et Israël contre l'État syrien. Ankara s'est pleinement engagé aux côtés des ennemis de la Syrie et il en paie aujourd'hui le prix. Les Turcs, y compris les partisans de l'AKP, sont désormais nombreux à critiquer la politique syrienne d'Erdogan et à en dénoncer la poursuite. Cette politique dont les répercussions négatives touchent la population turque.  

L’analyste turc Islam Ozkan s’est penché sur le sujet, lors d’une interview avec le site d’information libanais Al-Ahed, dénonçant l’intervention du gouvernement turc dans les affaires intérieures syriennes, qu’il a qualifié d’illégale.

Islam Ozkan, l'analyste turc. (Archives)

« En Turquie, le taux de mécontentement envers la politique du gouvernement est en hausse. Nombreuses sont les critiques qui visent le président Erdogan. Même le Parti de la Justice et du développement (AKP, le parti d’Erdogan, NDLR) est mécontent de la politique du gouvernement vis-à-vis de la Syrie. Ils crient, tous, que les répercussions de ces interventions touchent la Turquie, elle-même. Moi, personnellement, je suis contre ces interventions négatives, car la Turquie aurait dû jouer, dès le début de la crise, le rôle de médiation entre l’ordre syrien et les opposants pour empêcher l’escalade de violences. Elle aurait dû opter pour des efforts qui pourraient aboutir à conduire les parties en lice à la table de négociations et à la réconciliation. »

Or, au lieu de régler la crise, la Turquie s’est rangée aux côtés des groupes de l’opposition qu’elle a armés et aidés à se rendre en Syrie. Ainsi, la guerre civile a commencé aplanissant le terrain aux interventions des terroristes, venus des quatre coins du monde.

L’analyste Islam Ozkan a dénoncé les aides en armements accordées par son pays aux groupes de l’opposition :

« Selon un sondage récemment effectué auprès des Turcs au sujet de la politique d’Erdogan envers la Syrie, 40 à 50 % des personnes interrogées sont contre, et un grand nombre parmi eux sont des partisans du parti AKP. »

« Le gouvernement dément son soutien au Front al-Nosra, mais nous croyons que ces soutiens existent, ce qui est illégal, car le nom de ce groupe est sur la liste des groupes terroristes internationaux. Ce soutien est d’ailleurs dangereux pour l’avenir de la Turquie », a noté l’analyste turc avant de s’exprimer sur une possible confrontation Turquie/Russie sur le territoire syrien : « Cette confrontation est peu probable. La Turquie fait tout son possible pour éviter une confrontation avec l’armée syrienne ou celle de la Russie. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV