L’armée chinoise affirme avoir averti à six reprises, ce vendredi 10 août 2018, un avion d’espionnage P-8A Poséidon de l’US Navy, recommandant à son pilote de quitter la région.
Pendant le vol, l’équipage P-8A Poséidon de l’US Navy a reçu six avertissements distincts de l’armée chinoise, leur disant qu’ils se trouvaient sur le territoire chinois et les exhortant à partir.
Le jet de l’US Navy a survolé quatre grandes îles artificielles de la chaîne Spratly, où la Chine a construit des fortifications : le récif Subi, le récif Fiery Cross, le récif Johnson et le récif Mischief.
Sur le récif de Subi, les capteurs du Poséidon ont détecté 86 navires, dont des navires de la garde côtière chinoise, amarrés dans un lagon géant, tandis que des rangées de hangars se dressaient sur une longue piste sur le récit de Fiery Cross.
« Il était surprenant de voir des aéroports au milieu de l’océan », a déclaré le lieutenant Lauren Callen, qui dirigeait l’équipe de combat aérien à bord du vol de l’US Navy.
Le gouvernement chinois contrôle d’une main ferme de vastes zones de la mer de Chine méridionale qui font partie du territoire du pays depuis l’Antiquité.
La mer de Chine méridionale contiendrait également de riches réserves de pétrole et de gaz naturel qui n’ont pas encore été pleinement exploitées.
Le Vietnam, les Philippines, Taïwan, l’Indonésie, la Malaisie et Brunei revendiquent tous une partie de la mer qui couvre 3,6 millions de kilomètres carrés (1,4 million de miles carrés), mais les revendications les plus importantes ont été formulées par la Chine.
Pour renforcer ses revendications de souveraineté, Pékin a récupéré des terres sur et autour des récifs et des hauts-fonds pour construire des îles artificielles qui sont ensuite militarisées avec des aérodromes et des équipements radar.
Pékin affirme que sa présence militaire en mer de Chine méridionale est nécessaire pour protéger sa souveraineté, critiquant Washington et ses alliés pour avoir engendré des tensions dans la région.