TV
Infos   /   Asie   /   L’INFO EN CONTINU

Mer de Chine méridionale: le Pentagone rappelle qu’il a la capacité de « démolir » les îlots chinois

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des pêcheurs à bord d'un petit bateau passent devant le porte-avions USS Carl Vinson au large de Manille, aux Philippines, le 17 février 2018. ©AP

Depuis maintenant plusieurs années, Pékin finance des travaux de grande ampleur visant à installer des capacités militaires A2/AD (anti-accès et déni d’accès) sur des îlots et des récifs des archipels Spratleys et Paracels, en mer de Chine méridionale.

En effet, la Chine revendique sa souveraineté sur la quasi-totalité de cette région, alors que d’autres pays riverains, comme le Vietnam, Taïwan ou encore les Philippines, y ont également des prétentions territoriales à faire valoir.

La mer de Chine méridionale est stratégique pour au moins deux raisons : elle serait riche en ressources naturelles (hydrocarbures, notamment) tout en étant le carrefour de voies maritimes essentielles pour le commerce mondial. Pour Pékin, une autre considération est à prendre en compte : cette région constitue une zone sécurisée pour le déploiement des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la composante navale de l’Armée populaire de libération (APL).

L’envoi de navires américains dans cette zone contestée, donne parfois lieu à des incidents, comme cela s’est encore récemment produit avec le destroyer USS Higgins et le croiseur USS Antietam, qui se sont risqués dans les eaux de l’archipel des Paracels en approchant à moins de 12 milles de quatre de ses récifs, dans le cadre de l’opération « liberté de navigation » (FONOP). C’était d’ailleurs la première fois que deux bâtiments de la marine américaine ont participé ensemble à ce type de mission.

Depuis quelque temps, les États-Unis haussent le ton sur la militarisation croissante de la mer de Chine méridionale. D’autant plus que, visiblement, Pékin ne se contente pas d’y déployer des systèmes défensifs puisque des bombardiers H-6K y ont aussi mené des exercices en mai dernier. Ce durcissement de Washington s’est par exemple traduit par l’annulation de l’invitation qui avait été adressée à la marine chinoise pour participer à l’exercice aéronaval RIM of the Pacific.

Lors d’une conférence de presse, donnée le 31 mai, le général Kenneth McKenzie, le directeur de l’état-major interarmées américain (donc, le numéro deux), a, à priori, voulu faire passer un message. « Je voudrais simplement vous dire que l’armée américaine a beaucoup d’expérience dans le Pacifique occidental, en détruisant de petites îles », a-t-il dit, répondant à une question sur la capacité des États-Unis à agir contre les installations chinoises.

Plus tard, le général McKenzie a précisé son propos. « Au cours de la Seconde Guerre mondiale, nous avons accumulé de l’expérience en détruisant de petites îles isolées. C’est donc une compétence de base de l’armée américaine que nous avons déjà utilisée. Vous ne devriez pas y voir que c’est de plus qu’un simple rappel de faits historiques », a-t-il affirmé.

Cela étant, s’attaquer aux îlots militarisés par la Chine risque d’être un défi pour les forces américaines étant donné que des systèmes de défense aérienne, des missiles antinavires et surtout des moyens de guerre électronique y ont été déployés.

Source: Opex360

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV