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Bataille du pétrole fait rage à Deir ez-Zor

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres de la milice FDS, le 21 février 2017, en périphérie de la ville syrienne de Deir Ez-Zor. ©AFP

Secondées par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie de la soi-disant coalition anti-Daech, les Forces démocratiques syriennes (FDS), supplétifs des forces de l’OTAN, poursuivent leurs opérations dans l'est de l'Euphrate au nom de la lutte contre Daech. Ils avancent au profit des Américains et des forces de l'OTAN qui eux, bombardent tout village de l'est syrien, récalcitrant à une occupation de Deir ez-Zor par les USA. 

Les FDS disent ainsi "s’en être pris à des repaires de terroristes" dans le nord-est de la province de Deir ez-Zor. Ils ont ainsi avancé d’environ 39 km au cœur de la région de Wadi al-Rowza.

Des dizaines de collines et de vallées ont été reprises donc aux daechistes qui n'ayant pas fait preuve d'une grande résistance, font facilement place nette face aux FDS. Les milices kurdes sont décidées en effet à s’emparer entièrement des déserts du nord-est de Deir ez-Zor et relier ainsi cette région aux districts de Markada, d'al-Sour et de Baghour situés dans le Nord, l’Ouest et le Sud-ouest. En apparence il s'agit de faire acculer Daech dans ses derniers retranchements mais en vérité, les Américains et l'OTAN s'approchent des positions tenues par l'armée syrienne et ses alliés à l'est de la Syrie. 

L'enjeu tourne évidemment autour du pétrole. La progression des FDS dans cette région permet un renforcement du contrôle de l'OTAN sur les gisements pétroliers de Deir ez-Zor.

Pompes à pétrole dans la province syrienne de Homs. ©AFP

Des éléments terroristes de Daech ont lancé plusieurs attaques contre les zones de l’Est du gisement pétrolier majeur d’al-Omar, situé à une dizaine de kilomètres au nord de Mayadine, sur la rive orientale de l’Euphrate, là où les FDS tendent à les remplacer désormais. Selon des sources d’information en provenance du champ de bataille, des militaires américains, français, britanniques et italiens ont été déployés dans une base située dans la périphérie du champ pétrolier d’al-Omar.

Actuellement certaines parties du nord-est de la province de Deir ez-Zor, les frontières communes irako-syriennes ainsi que la banlieue de l’Euphrate sont sous le contrôle de Daech mais dans la stratégie US, les FDS ne devront pas tarder à les remplacer.

Les FDS se sont emparés d’environ 90 % des localités à l’est de l’Euphrate dont Markada, al-Sour, des champs pétroliers d’al-Omar, Kahhar 1, Kahhar-2 et Tanak.

Selon les estimations, les zones pétrolières de Tanak, Varde, Afra, Kevari, Carnuf, Azrak, Kahar, Sueytat et Galban, régions du sud de Deir ez-Zor, détiennent environ un tiers des ressources énergétiques syriennes.

L’un des buts des opérations de la soi-disant coalition anti-Daech, c’est bien d’occuper l’Est de la Syrie. Et pour ce faire, les FDS servent surtout de « relais » à Daech et les appuis aériens de cette coalition, avec à sa tête les États-Unis, pour déblayer le terrain dans l’Est de la Syrie, afin que ces zones pétrolifères deviennent un pied à terre. Mais les choses ne se passent pas toujours selon la volonté de cette coalition. En effet, la population syrienne n’est pas toujours en accord avec l’entrée de la coalition sur leur territoire. En d’autres termes, la coalition bombarde ces zones pétrolifères, pour que Daech passe le relais aux FDS, mais aussi pour repousser la population afin que l’OTAN puisse y fabriquer son nid.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV