Le gouvernement syrien et les groupes terroristes sont tombés d’accord ce mardi en vue d’une évacuation complète des deux villages encerclés de Foua et de Kefraya dans la province d’Idlib au nord de la Syrie, près des frontières turques.
Environ 6 900 citoyens syriens encerclés à Foua et Kefraya doivent quitter ces deux localités à population chiite. En contrepartie, le gouvernement syrien a accepté de libérer 1 500 terroristes prisonniers, dont 36 sont détenus par le Hezbollah et 4 autres par des forces locales connues aussi sous le nom des « jeunes défenseurs de Foua et Kefraya », rapporte l’agence de presse iranienne IRNA, citant des sources proches des insurgés.
Ces sources disent que l’accord trouvé entre Damas et les insurgés écarte, d’une part, la menace des attaques de l’armée syrienne pour briser le siège de Foua et Kefraya et, de l’autre, permet aux paramilitaires et insurgés de recouvrer la liberté.
Il y a deux jours, la coalition Tahrir al-Cham (coalition de groupes terroristes réunis autour du Front al-Nosra) et ses alliés préparaient une offensive contre ces deux villages assiégés de la province d’Idlib.
Par ailleurs, des sources sur le terrain ont laissé entendre samedi que les terroristes auraient commencé depuis quelques jours à agir de manière suspicieuse aux alentours de ces deux villages assiégés, dont le ciel ne se désemplissait pas des drones des terroristes.
Les jeunes défenseurs de Foua et Kefraya avaient annoncé auparavant que l’offensive contre ces deux villages de la province d’Idlib devrait avoir lieu avant que l’armée syrienne n’ait terminé ses opérations dans le sud du pays.
À noter que les terroristes déployés dans les provinces du Nord syrien ont des liens étroits avec la Turquie qui, à son tour, a installé 12 postes de contrôle du cessez-le-feu dans cette région.
Après l’occupation d’Idlib et de la province homonyme dans le nord-ouest de la Syrie par les terroristes takfiristes, les deux villages de Foua et Kefraya, qui se situent à 10 km au nord de la ville d’Idlib, restent encerclés depuis le 28 mars 2015 par les terroristes, qui ne manquent pas de mener des assauts quasi quotidiens contre eux.