« L’unilatéralisme américain touche à sa fin et les tentatives déstabilisatrices de Washington dans la région de l’Asie de l'Ouest ne mènent à rien », selon le géopoliticien russe, Alexander Dugin.
Qualifiant de « pas important » l’alliance Russie-Iran-Turquie pour le rétablissement de la paix dans la région et notamment en Syrie, il a déclaré que « le triangle géopolitique a su avorter les conspirations et les complots des forces impérialistes ».
S’attardant sur le fait que l’Union eurasiatique jouait un rôle primordial dans la nouvelle stratégie en cours au Moyen-Orient, ce théoricien et conseiller politique le plus influent de Poutine a précisé que l’Eurasie changera l’avenir du monde, car avec la réalisation réussie des projets liés à ce nouveau pôle de puissance dans le monde qu’est l’Eurasie, la communauté internationale connaîtra un nouvel ordre mondial qui sera multilatéral et qui contribuera à la fragilisation du système unipolaire dominé par les États-Unis dans la région qui consiste en une ingérence ouverte dans les affaires intérieures des autres nations.
S’attardant sur l’émergence de nouveaux acteurs dans la région, dont l’Iran qui serait, à ses yeux, l’un des partenaires proches de Moscou au sein de l’Eurasie, l’intéressé a réitéré l'impératif de diminuer le poids et l'influence des États-Unis dans le monde.
« L’Iran est un allié stratégique de la Russie dans le nouvel ordre multipolaire et les intérêts stratégiques des deux pays dans la région de l’Asie centrale vont dans le même sens », a-t-il renchéri.
Revenant sur le rôle clé de la Résistance dans les évolutions régionales, ce dernier a mis l’accent sur le potentiel militaire de cinq armées dans la région, à savoir, la Russie, l'Iran, la Syrie, l'Irak et le Hezbollah qui ont causé de par leurs coopérations militaires coordonnées l’échec des groupes armés extrémistes actifs dans la région qui bénéficiaient du soutien saoudien et américain.
S’agissant toujours du rôle crucial du Hezbollah dans les évolutions régionales et syriennes, le géopoliticien russe a déclaré que le mouvement de la Résistance libanaise est aujourd’hui en position de force, ce qui a été démontré par les résultats des récentes législatives au Liban où le Hezbollah et ses alliés ont raflé la majorité des sièges. « La Résistance libanaise a revendiqué la victoire, car le peuple libanais a saisi cette réalité que la sauvegarde de leur intégrité territoriale est liée à la survie du Hezbollah », a souligné le conseiller politique de Poutine.