Le sommet du G7 au Québec s’est achevé dans une ambiance explosive. Les sept dirigeants réunis au Québec ont réussi dimanche 10 juin à se mettre d’accord sur une déclaration commune sur le commerce, désavouée quelques heures plus tard par le président américain.
Les États-Unis se retrouvent donc plus que jamais isolés par leurs propres alliés, indique l’Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les relations internationales.
Le conflit d’intérêts entre les États-Unis et l’UE ne fait que commencer. Les sujets de discorde sont nombreux et l’UE s’est contrainte de porter plainte auprès l’OMC. L’administration Trump a annoncé des droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en provenance de l'Union européenne ainsi que du Canada et du Mexique.
Autres sujets qui fâchent : le retrait américain du Plan global d'action conjoint (PGAC ou l’accord sur le nucléaire iranien) et de l’accord de Paris sur le climat.
Au sommet des plus grandes puissances économiques du monde au Canada, la fissure entre les États-Unis et leurs plus proches amis était flagrante, fait remarquer l’Atlantic Council qui estime qu’elle est due à la politique étrangère « America first » de Donald Trump, qui se veut être une politique protectionniste voire isolationniste, sauf lorsqu'il s'agit de défendre les alliés de Washington, notamment Israël.
Les Européens se sont également unis face à Trump qui est en faveur d’un retour de la Russie au sein d’un G8. Nouvelle pique avant sa première confrontation vendredi et samedi à La Malbaie au Canada avec les autres dirigeants du G7 depuis les taxes douanières sur l'acier et l'aluminium, le président américain avait appelé vendredi les sept pays les plus riches de la planète à réintégrer la Russie, exclue du club en 2014.