Les fonctionnaires ont manifesté, ce mardi 22 mai, en France, pour s’opposer aux réformes du gouvernement. Des échauffourées ont éclaté, la police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des interpellations.
Pour la troisième fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les fonctionnaires français ont fait grève, le mardi 22 mai, pour défendre leur statut et s’opposer à la future réforme du gouvernement. Mais avec l’intervention de la police, les manifestations à Paris ont tourné à la violence.
Postiers, enseignants, étudiants, retraités, égoutiers, etc. ont répondu positivement à l’appel à la grève des neuf organisations syndicales de la fonction publique (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA) et manifesté à travers la France pour protester contre les réformes envisagées par le gouvernement d’Emmanuel Macron, a rapporté l’AFP.
Entre 130 et 140 manifestations étaient prévues à l’appel unitaire des syndicats de la fonction publique, forte de 5,7 millions de salariés. Le ministère de l’Intérieur a compté 139.000 manifestants en France.
Dans la capitale Paris, plus de 16.000 personnes sont descendues dans la rue. Cette manifestation a donné lieu à des échauffourées entre manifestants et policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des interpellations. Les manifestants ont brûlé une effigie d’Emmanuel Macron.
Les relations se sont détériorées depuis un an avec l’exécutif qui envisage la suppression de 120.000 postes d’ici à 2022. Il a également reporté d’un an le plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires conclues sous le gouvernement précédent, maintenu le gel du point d’indice qui sert au calcul des salaires, et réinstauré le jour de carence (paiement du salaire à partir du deuxième jour d’arrêt maladie).
La réforme doit déboucher sur un projet de loi au 1er semestre 2019.