Le ministre irakien des Affaires étrangères a dénoncé le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods, la qualifiant de provocation.
« Le transfert de l’ambassade américaine à Qods est perçu comme un acte de défi », a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, lors du sommet extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) organisée à Istanbul en soutien au peuple palestinien.
« Cette action entreprise par les États-Unis ne fait que provoquer les peuples arabes et musulmans et constitue une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international », a ajouté al-Jaafari.
« L’agression contre le peuple innocent et sans défense de la Palestine et le massacre de dizaines de personnes, tandis que des centaines d’autres étaient blessées, témoignent de la sauvagerie de ce régime et de sa violation flagrante des droits de l’homme », a-t-il précisé.
« La nouvelle administration américaine perpètre depuis un certain temps des provocations contre les différents pays. Elle pille les richesses des peuples de la région, piétine leur dignité et ne respecte pas les accords internationaux », a indiqué le ministre syrien.
Al-Jaafari a déclaré que ces actes soulevaient de vives inquiétudes et a mis en garde contre l’attisement d’une guerre qui menacerait la paix et la sécurité internationales.
« Les peuples du monde musulman doivent renforcer leur capacité face à ces agressions flagrantes et intervenir concrètement afin de faire reculer l’administration américaine en lui faisant abandonner ses politiques irréfléchies et improvisées. Malgré les difficultés auxquelles est confronté le gouvernement irakien, que ce soit dans la lutte contre les terroristes de Daech et la corruption ou dans la reconstruction de l’Irak, la cause palestinienne figure toujours parmi ses priorités », a souligné al-Jaafari.
Il a appelé les pays musulmans à identifier et à assumer leur responsabilité historique vis-à-vis des principes et des valeurs de l’Oumma islamique et des futures générations.
« La poursuite de ces agressions aura des conséquences, dont la montée de l’extrémisme. D’une main, nous luttons contre le terrorisme, mais en commettant des agressions de l’autre main, nous favorisons le terrain à l’émergence de groupes terroristes », a-t-il fait remarquer.
À la suite de l’intensification de crimes commis par Israël à Gaza, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté vendredi une résolution pour envoyer une équipe internationale spécialisée dans les crimes de guerre enquêter sur les événements à Gaza.
Seuls deux des membres du Conseil, les États-Unis et l’Australie, ont voté contre la résolution, adoptée par 29 des 47 membres, 14 s’abstenant, parmi lesquels la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Uni.