Alors que les autorités de Damas ont insisté sur le fait que les roquettes tirées sur le Golan occupé appartenaient à la défense aérienne syrienne, les responsables occidentaux et israéliens tentent de montrer qu'il s'agirait d'une confrontation directe entre l’Iran et Israël.
Ce jeudi matin, des chasseurs israéliens ont tiré plusieurs missiles sur les territoires syriens. L’armée syrienne a déclaré dans un communiqué avoir intercepté plus de la moitié des missiles israéliens tirés sur Quneitra.
Les autorités syriennes ont confirmé que c’étaient bien les forces syriennes qui avaient riposté aux frappes israéliennes.
Cependant, les autorités militaires israéliennes et certains pays occidentaux s'efforcent de mettre en exergue l'escalade des tensions entre l’Iran et Israël, en présentant l’Iran comme « le provocateur de ces attaques ».
Alors que les mortiers qui ont frappé le Golan occupé, auraient été tirés depuis le sud de la province de Quneitra - dont une partie est contrôlée par les groupes armés de l’opposition et les terroristes, et l'autre partie par les forces de défense populaires et l'armée syrienne - les médias israéliens imputent les attaques à l'Iran pour justifier l'offensive de l'armée israélienne contre plus de 50 localités en Syrie.
En même temps, certains pays occidentaux ont apporté leur soutien à cette propagande d'Israël et condamné la présence de l'Iran en Syrie qu'ils accusent de « créer des tensions dans la région du Golan ».
Dans un communiqué, le ministre allemand des Affaires étrangères a critiqué « les actes provocateurs » de l'Iran dans les hauteurs du Golan, et a appelé à une réduction des tensions.
Le porte-parole du gouvernement britannique est allé plus loin en dénonçant une « attaque de l’Iran contre Israël ». Il a aussi appelé Téhéran à renoncer à d'autres attaques de représailles.