Les conseillers à la sécurité nationale du président américain examineront ce mardi 3 avril, le retrait américain de la Syrie. L'administration US est-elle sérieuse ou s'agit-il d'une manœuvre de diversion de plus?
Cet examen intervient après que Donald Trump a annoncé, lors d’un discours prononcé jeudi dernier à Richfield dans l’Ohio, un retrait « très rapide » des troupes américaines déployées en Syrie.
À cette fin, l’équipe de Trump chargée de la sécurité se réunira ce mardi.
D'après The National, magazine anglophone qui paraît à Abou Dhabi la décision de Trump pour un retrait anticipé de la Syrie sera au menu des discussions. Les conseillers du président américain se pencheront également, toujours selon le magazine, sur le lourd bilan de morts et de blessés, infligé jeudi dernier à Manbij à la coalition américaine. La Grande-Bretagne a reconnu avoir perdu l'un de ses militaires au cours de cette attaque tout comme les Américains qui affirment avoir perdu l'un de leurs militaires. D'autres informations ont fait état de la mort de 6 militaires de la coalition internationale, au cours de cet incident provoqué, reconnaissent les USA, par l'explosion d'une bombe au passage d'un convoi militaire à Manbij. Cette attaque aurait-elle décidé les USA de changer de tactique?
Contradictions
Un membre du département d’État américain a confié au magazine que tout retrait des troupes US de la Syrie dépendrait de la "défaite totale de Daech dans la région", ce qui revient à dire que les Américains comptent mettre encore à profit la carte Daech pour justifier leur présence militaire prolongée. Cette autorité diplomatique américaine n’a fourni aucun autre détail sur un éventuel changement de cap US en Syrie ni sur une stratégie de retrait « rapide » initiée par Trump.
« Nous allons bientôt quitter la Syrie et laisser les autres s’en occuper », avait dit Donald Trump selon qui les Américains sont sur le point de vaincre Daehc et qu'il est désormais temps pour eux de « partir très vite, vraiment très bientôt ».
Trump a également insisté sur ce retrait anticipé lors de ses récentes discussions avec ses conseillers chargés de la sécurité nationale, ont annoncé ce vendredi plusieurs autorités américaines à l’agence Reuters.