En visite en Corse, le président français a rappelé ses efforts visant à aborder les revendications des habitants de cette île indépendantiste, tout en essayant de maintenir cette région « dans le cadre de la République ».
La visite de deux jours du président français Emmanuel Macron, la première depuis son élection, est scrutée attentivement en France, car certains craignent que l’octroi de plus d’autonomie à cette île va stimuler, à l’avenir, les tendances séparatistes.
Les nationalistes corses, qui ont renforcé leur position à l’Assemblée nationale via les élections de décembre dernier, ont, jusqu’ici, rejeté tout plan destiné à sortir la Corse de la tutelle française.
Emmanuel Macron a rendu hommage, au début de sa visite, à Claude Erignac, préfet de la Corse, qui a été assassiné, en 1998, en marchant dans une avenue très fréquentée à Ajaccio.
Lors de cette cérémonie d’hommage, Emmanuel Macron a souligné que cet assassinat avait plongé la Corse dans un état de choc.
La police française a arrêté Yvan Colonna quatre ans après l’assassinat. Il a été condamné à la prison à vie.
M. Macron a souligné que la Corse, dépendant économiquement à la France, faisait partie intégrante du pays.
Il a promis aux habitants de Corse un avenir prometteur et de ne jamais jeter l’éponge devant les revendications séparatistes.
La langue corse et sa reconnaissance au même titre que le français, ainsi que l’amnistie des citoyens corses impliqués dans des violences, sont au cœur des revendications des dirigeants nationalistes.
Au cours de sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il était plus disposé que ses prédécesseurs à reconnaître l’avenir de la Corse.