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Il est temps pour le président turc de s'allier à la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Recep Tayyip Erdogan à Tunis, le 6 juin 2013. (Photo d'archives)

Pour contrer le plan US de collaboration avec les Kurdes syriens, la Turquie n’a d’autre choix que de se rapprocher du gouvernement d’Assad.

La Turquie n’a d’autre choix que de se rapprocher du gouvernement de Bachar al-Assad et abandonner les terroristes, dont le Front al-Nosra, opérant à Idlib pour pouvoir contrer le plan américain qui consiste à former une force composée de 30.000 paramilitaires Kurdes syriens qui participeront aux opérations de la coalition US. 15.000 des membres de cette force seront des éléments FDS (Forces démocratiques syriennes).

Il est vrai que ce projet des États-Unis vise à conduire la Syrie vers le démembrement dans la mesure où David Satterfield, le secrétaire d’État adjoint américain en charge de la région du Moyen-Orient a annoncé devant le Congrès américain que le président Trump était déterminé à maintenir la présence militaire US en Syrie pour diverses raisons. « Soutenir nos alliés FDS » en Syrie en sera l’une des raisons. Les États-Unis veulent mettre sur pied une structure diplomatique dans la région sous contrôle des FDS et la présenter ensuite comme modèle à suivre par d'autres régions syriennes.

S’inscrit dans le même cadre, le déplacement, vendredi soir, d’une délégation du ministère américain des Affaires étrangères dans les régions sous contrôle des FDS. Là, les Américains se sont entretenus avec quelques chefs de cette force, lesquels ont fait part de leur souhait de former un système fédéral en Syrie. La délégation américaine a, aussi, examiné la reconstruction de ces régions, dont Raqqa, sans aucune coordination avec le gouvernement central de Damas.

La réalité, tout le monde en est convaincu, c’est que les États-Unis veulent légitimer les mouvements et agissements divisionnistes sur le sol syrien. Cela ne peut pas, toutefois, passer sans susciter l’inquiétude voire même la colère du gouvernement turc : le président turc a averti les Kurdes d’une opération sérieuse en déclarant que la Turquie interviendrait « si les terroristes d’Afrin ne capitulent pas ». La Turquie doit, pourtant, se méfier d’une telle intervention militaire sans avoir l’autorisation de Damas dans la mesure où elle serait considérée comme une violation de la souveraineté syrienne. Elle risque, en plus, de faire réagir les États-Unis, alliés des FDS.

La situation actuelle a lié, encore une fois, les intérêts de la Turquie à ceux de la Syrie. Il vaut mieux, donc, qu’Ankara se rapproche du gouvernement syrien et mette fin à ses soutiens aux groupes terroristes tels que le Front al-Nosra à Idlib.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV