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Qods: Riyad et Abu Dhabi conditionnent leur soutien à la Palestine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens sur l'esplanade de la mosquée al-Aqsa. (Archives)

Debkafile, proche des milieux militaires israéliens, s’est penché dans un article sur les détails de la rencontre, la semaine dernière, du président de l’Autorité autonome palestinienne avec le roi d’Arabie saoudite et le prince héritier d’Abu Dhabi. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont posé des conditions à leur soutien à la Palestine.

Debkafile vient de révéler que le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed Al Nahyan, avait dit à Mahmoud Abbas qu’il soutiendrait la position de la Palestine envers Qods avant de poser des conditions à ce soutien.

« Les décisions importantes sur Qods ont été prises jeudi dernier, non pas à New York, mais à Riyad et à Abu Dhabi. Alors que l’Assemblée générale de l’ONU était en train d’adopter une résolution en soutien à Qods, 11 000 km plus loin, une importante réunion se tenait au palais de Mohammed ben Zayed », écrit Debkafile.

Ce site web israélien ajoute qu’au lieu d’assister à la réunion de New York, si déterminante pour les Palestiniens, Mahmoud Abbas a été contraint de rencontrer un riche dirigeant arabe soit le prince héritier d’Abu Dhabi. « Votre combat pour Qods est important et les Émirats vous soutiennent dans cette voie. Mais vous ne devez pas considérer la décision de Trump sur Qods comme une “déclaration de guerre”. Nous ne partageons pas votre position sur ce sujet », avait dit ben Zayed à Mahmoud Abbas.

Le prince émirati a aussi affirmé que si les Palestiniens souhaitaient bénéficier du soutien d’Abu Dhabi, ils ne devaient pas former un « front contre Donald Trump ». « Et si un jour, vous choisissez de faire front à Trump, nous ne vous soutiendrons plus ! », aurait-il averti.

Il est même allé plus loin dans ses propos en demandant à Mahmoud Abbas de mettre un terme à ses relations avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Rencontre entre Mahmoud Abbas et Mohammed ben Salmane. (Archives) 

C’était pour la troisième fois en l’espace de 24 heures, rappelle Debkafile, que M. Abbas entendait ces propos, puisque la veille (mercredi 20 décembre), il avait rencontré le roi d’Arabie saoudite et qu’avant son entrevue avec le prince héritier d’Abu Dhabi, il s’était entretenu avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Pour rappel, l’Assemblée générale de l’ONU a condamné, jeudi 21 décembre, la décision du président américain de reconnaître Qods comme capitale d’Israël, malgré les menaces directes des États-Unis, qui avaient bloqué ce même texte lundi au Conseil de sécurité.

La résolution de l’Assemblée générale considère que toute décision qui vise à altérer la nature, le statut et la composition démographique de Qods est nulle, non avenue et sans effet juridique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV