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Barzani va tomber d'accord avec Erdogan (Al Mayadeen)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des peshmergas kurdes observent le village de Kargali, à proximité de Mossoul, lors de l’assaut contre Daech, 17 octobre 2017. ©AFP

Le dirigeant kurde, Massoud Barzani espère que le divorce avec l’Irak le fera passer pour un héros national qui, à la tête des Kurdes, mettra devant « le fait accompli » et le gouvernement irakien et les voisins de l'Irak. Barzani serait même prêt à entrer en guerre en faveur des USA et Israël et au détriment des voisins de l'Irak si Washington et Tel-Aviv soutenaient la mise sur pied d'une confédération en Irak.

 Al-Mayadeen revient sur le résultat du référendum sur l’Indépendance du Kurdistan d'Irak et fait remarque qu'"Israël et les Emirats étaient les seules parties à s’en être enthousiasmés" : 

"Mêmes les Occidentaux avec Washington à leur tête s’y opposent car ils croient que le référendum a eu lieu au mauvais moment. Le plan US au Moyen-Orient consiste en effet à transformer les Etats-nations en de petites "entités" régies en fonction de race et de considérations ethniques plutôt qu’à créer des Etats indépendants et difficiles à être dominés ou maîtrises.

Barzani a intelligemment fait ses calculs. Il est sans doute bien conseillé. Barzani sait bien que la création d’un nouvel Etat au sein de l'Irak relève de l'impossible. Il est plus accessible au contraire de transformer le fédéralisme irakien en un confédéralisme lequel "offrirait aux kurdes d'Irak plus d'autorité, voire une certaine forme de "suzeraineté" à la fois sécuritaire, économique et politique". Ce n’est donc pas un hasard, si Barzani a attendu la quasi-disparition de Daech pour révéler ses vraies intentions".

Barzani est-il prêt à faire la guerre à l'Iran ou à la Turquie? 

Selon Al Mayadeen, "Barzani n'hésitera pas, le cas échéant, à faire monter les tensions surtout sécuritaires contre l’Iran attendant même à ce qu’en contrepartie les USA et les européens apportent leur soutien aux kurdes, dans le cadre d'une modification de la carte de la région.

Coté turc, Barzani compte agir différemment et faire miroiter les gains pour attirer Erdogan dans son camp. La Turquie se soucie du fait que le fameux divorce irako-kurde incite les kurdes de Turquie et le parti travailliste kurde à réclamer l’indépendance. Or, pour avoir la faveur de son voisin turc, Barzani pourrait signer un accord avec Ankara au détriment du Parti travailliste. D’autant que ces derniers temps, il est parvenu à renforcer son influence parmi les kurdes en Turquie. Le PKK est la prochaine victime de Barzani". 

Dans la foulée, Barzani pourrait aller plus loin encore et exporter en Israël le pétrole de la région du Kurdistan, surtout y compris la province discutée de Kirkouk.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV