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Un curriculum kurde dans les écoles de Raqqa a déclenché des tensions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, à Raqqa, en Syrie, le 4 septembre 2017. ©AFP

Il y a quelque temps une information tombait sur les telexs : les États-Unis ont convaincu les tribus du sud de la Syrie de rallier aux kurdes pour créer une armée dont la mission consiste à combattre l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance à Deir ez-Zor. Cette armée est-elle viable? 

Les miliciens kurdes, soutenus par les États-Unis, qui contrôlent certaines parties de la province de Raqqa, dans le nord de la Syrie, entendent introduire les leçons kurdes dans les écoles de ces régions majoritairement arabes.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance des kurdes syriens et des miliciens arabes, soutenus par les États-Unis, se sont retirés des parties entières de la province de Raqqa. Selon des sources bien informées dans ces régions, auparavant contrôlées par les FDS, ce seraient les Kurdes qui domineraient largement les prises de décision.

Citées par Reuters, les mêmes sources ajoutent que les Kurdes syriens manipulent les organes administratifs locaux dans les régions qu’ils contrôlent, bien que ces organes soient censés représenter toutes les ethnies. L’un des responsables des FDS a même affirmé la présence d'un décret qui rendrait obligatoires l'apprentissage des leçons en langue kurde dans les écoles de Raqqa, ce qui a suscité la colère des autorités locales de la province.

« On ne s’oppose pas à l’enseignement du kurde, mais si cela est imposé aux écoliers, alors là, il y a un vrai problème », a déclaré l’enseignant Ahmad al-Ahmad.

Dans la foulée, des manifestations sporadiques ont eu lieu dans certaines régions de Raqqa où les protestataires ont durci le ton contre l’enseignement de la langue kurde aux enfants arabes. D’autre part, Mostafa Bali, un responsable auprès des FDS a déclaré que de nombreux kurdes voulaient que l’enseignement de la langue arabe soit interdit dans les zones kurde.

Bref du pain sur la planche pour les Américains qui comptent sur leur armée composée de kurdes et d'arabes pour combattre l'armée syrienne et ses alliés à Deir ez-Zor. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV