Le site DEBKAfile, proche des milieux du renseignement de l’armée israélienne, s’intéresse au cessez-le-feu rétabli dans le sud-ouest syrien et à la position du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou envers l’accord.
Le Premier ministre israélien a affiché ouvertement et officiellement, le 16 juillet à Paris, son opposition au récent accord russo-américain introduisant une trêve dans le sud-ouest syrien.
L’accord n'est pas du goût d’Israël car la zone concernée est située sur les frontières syriennes avec la Jordanie et le Golan (occupé par Israël) et il y a le risque, prétend Tel-Aviv, de l’installation des forces iraniennes à la frontière de la Palestine occupée, voir une présence permanente de l’Iran dans la région.
Pour les autorités israéliennes, "le rôle de l’Iran en Syrie ne se limite pas à une simple présence de conseillers". Les Israéliens prétendent que l’Iran cherche à élargir sa présence militaire dans la région et compte implanter deux bases en Syrie, l’une aérienne et l’autre navale, ce qui marquera un "tournant" dans les évolutions régionales, selon elles.
Revenant sur la présence des forces du Hezbollah soutenu par l’Iran dans le sud-ouest de la Syrie qui représenterait "une menace sérieuse aussi bien pour Israël que pour la Jordanie", le site DEBKAfile écrit: "On s’attend à ce que Amman agisse en parfaite coordination avec Tel-Aviv, or la Jordanie a décidé de suivre une tout autre voie."
À Amman, le roi de Jordanie Abdallah II qui s’approche de l’axe Moscou-Damas, a salué le cessez-le-feu dans le sud syrien et assure le gouvernement Assad de son soutien.
La Jordanie est l’un des pays qui a accueilli un grand nombre de réfugiés syriens, ce qui a accentué ses tensions économiques et sociales déjà vives avec la présence des réfugiés palestiniens et irakiens.
Le pays attend donc impatiemment le retour des réfugiés syriens vers la patrie, et un tel accord pourrait faciliter le processus du rapatriement de 1,4 million réfugiés syriens, mais aussi ranimer les relations économiques Damas-Amman.
Insistant sur les divergences apparues entre Israël et la Jordanie, le site évoque l’opération martyre des Palestiniens vendredi dernier à Qods qui s’est soldée par la mort de deux Israéliens et trois Palestiniens, pour critiquer de nouveau la position d’Amman envers Israël et ses mesures restrictives illégales.
La Jordanie a appelé Israël à "rouvrir immédiatement" la mosquée Al-Aqsa dans la ville sainte de Qods que les forces de sécurité israéliennes ont fermée en représailles à l'opération martyre, et à "respecter les droits des Musulmans".
La Jordanie a également qualifié de "martyrs" les Palestiniens tués.