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Offensive anti-Iran de Tillerson à Ankara

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Point de presse entre le secrétaire d’État américain Rex Tillerson (G) et son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, le jeudi 30 mars à Ankara. ©AFP

À Ankara, où il s’est rendu en visite officielle, le secrétaire d’État américain a annoncé l’objectif conjoint des États-Unis et de la Turquie : « contrer la puissance de l’Iran à l’origine des troubles dans la région ».

Rex Tillerson, qui s’exprimait au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, a repris le discours récurrent de son président et de ses généraux pour exprimer très clairement son intention de faire face à ce qu’il a qualifié de « puissance de nuisance iranienne ».

Les propos de Tillerson font écho au discours de mercredi du commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient, le général Votel, qui a menacé l’Iran de recourir « aux moyens militaires ». Les propos de Tillerson interviennent quelques jours après le déploiement des forces spéciales américaines à Raqqa et l’occupation de l’aéroport militaire de Tabqa par les Américains et leurs alliés kurdes. 

Ankara s’opposait jusqu’ici à une participation à la bataille pour la libération de Raqqa au cas où les Kurdes y prendraient part.

« Ankara est l’un des partenaires clés de Washington dans la lutte contre Daech », a dit Tillerson, dont le pays combat depuis 2011, aux côtés d’Ankara, l’État et l’armée syriens, et ce, par terroristes takfiristes interposés.

Plus loin dans ses propos, Tillerson a tenté une opération de charme en direction de la Russie, dont le président vient de rencontrer le président Rohani pour lui confirmer les liens solides qui unissent la Russie à l’Iran.

Les États-Unis, qui occupent désormais l’aéroport de Tabqa pour en faire une base militaire au centre de la Syrie et favoriser ainsi l’implosion du pays, ont prétendu : « Le sort d’Assad, ce sont les Syriens qui en décideront. » 

Ce discours, qui contredit l’action de Washington en Syrie, a été jugé comme une tentative destinée à désunir les rangs des alliés d’Assad, l’Iran et la Russie.

L’homologue turc de Tillerson a surtout appelé Washington à extrader Fethullah Gülen à Ankara, qui l’accuse d’avoir fomenté la tentative du coup d’État manqué du 15 juillet 2016.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV