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Manbij, le théâtre d’une guerre USA/Russie ?

Les Kurdes syriens dans la ville de Manbij, en janvier 2017. ©AFP

À en croire certaines sources proches du renseignement de l’armée israélienne, le président américain Donald Trump aurait menacé son homologue russe Vladimir Poutine.

Au cours d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, le président américain aurait évoqué la question de la présence des forces militaires russes dans le nord de la Syrie et n’aurait pas écarté la possibilité « d’une confrontation entre l’armée américaine et l’armée russe ». Netanyahu aurait parlé au cours de cet entretien téléphonique de Manbij et de la présence concomitante des forces russes et américaines dans cette ville stratégique syrienne, que convoite aussi l’armée turque pour mettre en place sa fameuse zone tampon dans le Nord syrien. Les sources israéliennes affirment que l’entretien en question a eu lieu alors que les policiers israéliens interrogeaient Netanyahu dans le cadre d’une affaire de malversation où son épouse est impliquée. Les deux hommes examinaient la possibilité d’une confrontation armée entre Russes et Américains à Manbij. L’entretien a eu lieu deux jours avant la visite de Netanyahu à Moscou et sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. 

Mardi, une rencontre a eu lieu entre les chefs d’état-major russe, américain et turc à Antalya dans le Sud, ville contrôlée par les Kurdes syriens, avec qui la Russie est tombée d’accord. Selon cet accord, les villages de Manbij ont été partiellement cédés à l’armée syrienne, qui y est entrée accompagnée de militaires russes avant de se retrouver en face des forces blindées américaines déjà présentes dans la ville. 

Trump aurait très clairement mis en garde Poutine contre une possible confrontation militaire en Syrie. La dernière prise de position turque à ce sujet a émané du Premier ministre Binali Yildirim. Dimanche, ce dernier a affirmé que son pays ne s’opposait en aucune sorte à une présence de l’armée syrienne à Manbij, car « c’est une ville qui appartient aux Syriens ». Cet énième virage a eu lieu à peine quelques jours après que le président turc Erdogan, en se félicitant de la « reprise d’al-Bab », eut affirmé vouloir diriger les forces de l’opération Bouclier de l’Euphrate vers Manbij. Erdogan avait même appelé les Kurdes syriens à quitter Manbij. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV