Selon un journaliste afro-américain, la décision du gouvernement américain d’alléger les sanctions économiques contre le Soudan est en effet une récompense à Khartoum pour son changement de cap et l’amélioration de ses relations avec l’Occident et l’Arabie saoudite.
Abayomi Azikiwe, journaliste afro-américain installé à Détroit aux États-Unis a déclaré, dans une interview à Press TV, que la politique étrangère du gouvernement soudanais s’orientait de plus en plus vers l’Arabie saoudite.
« Cela a été évident lorsque le Soudan a participé dans la guerre lancée par l’Arabie saoudite contre le Yémen. Il a même interrompu ses relations diplomatiques avec la RII », a-t-il dit.
Dans l’optique de ce journaliste américain, la levée de certaines sanctions économiques par Washington constitue une récompense pour le Soudan qui a tendance à se rapprocher de l’Occident.
Le président américain Barack Obama a annoncé, vendredi 13 janvier, la levée d’une partie des sanctions visant le gouvernement soudanais.
Obama qui passe ses derniers jours à la Maison Blanche a écrit une lettre au Congrès dans laquelle il a dit que les actions positives de Khartoum, tout au long de ces six derniers mois, l’avaient amené à lever une partie des sanctions économiques américaines contre le Soudan.
En septembre dernier, Israël avait appelé les États-Unis et les pays européens à essayer de renforcer leurs relations avec le Soudan.
Washington a sanctionné Khartoum en 1997, en l'accusant de soutien aux groupes terroristes, et l’a mis sur la liste noire des pays protecteurs du terrorisme en 1993.
Les États-Unis accusent également le président soudanais Omar el-Béchir de crimes de guerre au Darfour.