Le président de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé ce vendredi 23 décembre que les forces de ce bloc régional étaient en état d’alerte pour faire face à une éventuelle crise en Gambie.
Selon l’IRNA, le mandat présidentiel de Yaya Jammeh s’achèvera le 19 janvier 2017, date à laquelle il doit quitter le pouvoir. Et ce, alors que le président sortant gambien a dit qu’il ne partirait pas, bien qu’il ait dans un premier temps reconnu sa défaite face à son rival Adama Barrow lors des élections du 1er décembre.
Tout cela pour dire que si les moyens diplomatiques ne parviennent pas à le convaincre de céder la place à Adama Barrow, il se peut que les puissances régionales interviennent pour le forcer à jeter l’éponge.
« Personne n’a le droit de s’opposer à la volonté du peuple et nos forces sont en état d’alerte totale », a déclaré Marcel de Souza, président de la Commission de la Cédéao.
Selon ce rapport, la victoire inattendue de l’opposant gambien Adama Barrow à l’élection présidentielle et la promesse de Yaya Jammeh d’abandonner le pouvoir après 22 ans de gouvernance avaient annoncé un processus prometteur en Afrique.
Mais le président sortant s’est finalement dédit et, rejetant l’appel lancé par les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest pour qu’il se retire, il a déclaré qu’il resterait au pouvoir.
Jammeh a également mis en garde que la Cédéao n’avait pas le droit de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Gambie.
La Cédéao a nommé le président nigérian comme médiateur pour proposer à Jammeh de partir, mais en cas d’opposition du président gambien, les troupes de la Cédéao pourraient être déployées en Gambie.