Après l'Arabie saoudite, les États-Unis ont décidé d'armer le petit émirat du Qatar contre ce qu'ils qualifient de menace balistique iranienne.
Ce n'est pas qu'en Europe de l'est que les États-Unis défient les alliés de Bachar Assad en déployant leur bouclier anti-missile. Selon Jane's Defense, le Pentagone s'apprête à livrer des radars d'une portée de 5000 kilomètres à l'émirat du Qatar pour "contrer les missiles iraniens".
Selon la revue américaine, le secrétaire à la Défense, Ashton Carter, est d'avis qu' "il faudrait renforcer le réseau de défense anti-balistique des pays de la région", réseau qui contiendrait "des missiles et des radars d'alerte rapide entre autres".
Dans le cadre de leur politique iranophobe qui consiste surtout à attiser les tensions au Moyen-Orient, les Américains comptent livrer des systèmes de missiles THAAD aux Emirats, des radars d'alerte rapide au Qatar, des missiles Patriot au Koweït et ce, à l'effet de faire face à la puissance balistique iranienne, puissance qui, selon les autorités iraniennes, ne viserait que "les parties qui menaceraient la sécurité de l'Iran".
Un contrat d'une valeur de 1.1 milliard de dollars devrait être signé entre le Qatar et la société Raytheon et il inclura aussi les services après-vente. Il y a quelque temps, le Koweït a annoncé vouloir déployer des batteries de missiles Patriot dans deux de ses bases aériennes. Une troisième base dans le sud de la capitale Koweït City devrait également se développer. Des appels d'offre ont aussi été lancés à l'adresse des sociétés d'armement américaines à cette fin, initiative qualifiée d'aubaine par Jane's Defense pour une économie américaine en panne. Ces complexes guerriers seront dotés de rampes de lancement de missiles, de tours de contrôle, de tours de télécommunication et d'autres composantes.
Jane's Defense menace très clairement l'Iran en affirmant que "ces nouveaux missiles seront braqués sur le territoire iranien".
L'institut Washington revient dans l'un de ses derniers articles sur les capacités balistiques iraniennes et critique l'accord nucléaire pour son "incapacité à limiter la puissance balistique de l'Iran". De nouvelles sanctions pourront d'ailleurs être adoptées contre l'Iran après l'investiture du président américain élu.
Bien consciente du jeu des Américains, la RII a affirmé avec autorité ne négocier à aucun prix sa "puissance défensive" et être même prête à "revenir sur l'accord nucléaire", si les États-Unis imposaient de nouvelles sanctions contre l'Iran.