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Le Yémen n’est pas une "femme battue"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le 9 octobre, des enquêteurs examinent les décombres de la salle municipale où des avions de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont bombardé la veille un rassemblement à Sanaa, au Yémen. ©Liberation#Bombardement

Une journaliste yéménite, a vivement fustigé les propos tenus récemment par l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis qui avait comparé l’agression barbare saoudienne contre le Yémen, au droit d’un mari à frapper sa femme.

Citée par la chaîne al-Alam, la journaliste yéménite, Mona Safvan, a vivement réagi aux déclarations de l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis et déclaré : « Le Yémen n’est pas cette femme saoudienne qui se fait battre par le bandeau de son mari. Le Yémen est la dame de la péninsule arabique. Une reine héritière de la couronne au trône de la culture et de la civilisation. »

Mona Safvan, journaliste yéménite

Cette activiste yéménite a déploré le fait que « la culture de battre sa femme et de l’esclavagisme, qui a terni la pensée arabe, a de profondes répercussions dans les milieux diplomatiques, au point d'être fièrement revendiquée par un haut diplomate. »

Pour esquiver une question gênante sur la campagne de bombardements et des armes à sous munitions, menée par son pays au Yémen, l’ambassadeur saoudien aux États-Unis, Abdullah Al-Saud, répond par ses mots : « frapper le Yémen, c’est comme frapper sa femme » !

Ces propos ont suscité une avalanche de critiques et de moquerie à son encontre sur les réseaux sociaux. Ces déclarations se moquent des milliers de Yéménites, sauvagement massacrés dans des bombardements saoudiens et constituent une offense aux femmes saoudiennes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV