Hier, jeudi 20 octobre 2016, est paru en France un livre sur les relations troubles entre les responsables français et les princes qataris intitulé "Nos très chers émirs."
Ce livre a été écrit par deux journalistes, l'un du Figaro et l'autre de France Inter.
Le magazine Le Point vient d'en publier quelques extraits. On y apprend que l’argent des monarques qataris a fait chavirer le cœur de beaucoup de politiciens français.
Il est ainsi dit: « Pour le soir du Nouvel an, Mohammed al-Kuwari a offert au groupe d’amitié franco-qatarie au sein du Parlement français des montres Rolex et des bons de magasins de luxe. »
Al-Kuwari, qui était à l'époque l'ambassadeur du Qatar à Paris, est un important politicien qatari et est depuis devenu ambassadeur aux Etats-Unis.
Il est également écrit dans le livre que Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, aurait proposé à l'ambassadeur du Qatar, moyennant la somme de 10 000 €, une agence de communication gérée par un de ses proches et destinée à protéger le Qatar de toute remarque négative à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
Les deux journalistes citent alors un officiel qatari :
«Il (Le Guen) disait à nos diplomates à Paris : "En tant que ministre chargé des Relations avec le Parlement, je tiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au gouvernement. Je peux bloquer des questions hostiles au Qatar ou au contraire les alimenter. Mais je n'ai pas à le faire gratuitement." Bref, il nous faisait carrément du chantage ».
En guise de réponse, le parlementaire français vient de publier sur son compte Twitter : « J'ai appris avec stupéfaction et consternation les allégations délirantes du livre de MM. Chesnot et Malbrunot, et publiées dans Le Point. »
En réaction à la publication de ce livre porteur de scandale, des politiciens français se faisant appeler le mouvement des « Mains Propres » appellent à ce qu'une enquête soit diligentée à ce sujet.
Avec Le Point