Manuel Valls dénonce dans une interview à paraître cette semaine dans L'Express la "violence" verbale des anciens ministres de gauche qui se sont récemment déclarés candidats à l'élection présidentielle de 2017.
La semaine dernière, Benoît Hamon s'est lancé dans la course à la primaire socialiste, Cécile Duflot a présenté sa candidature à celle des écologistes et Arnaud Montebourg s'est lui aussi dévoilé en présentant le bilan de François Hollande comme indéfendable.
"Pourquoi, après avoir été solidaires et participé à l'action gouvernementale, une telle violence dans les mots, qui ne sert ni leur démarche, ni la gauche ?" déplore le Premier ministre français dans un entretien diffusé mardi.
"Le moment oblige à beaucoup de gravité, de rigueur intellectuelle. La primaire n'est pas un congrès du PS. La présidentielle non plus", ajoute-t-il.
Benoît Hamon, Cécile Duflot et Arnaud Montebourg sont entrés au gouvernement en 2012 avant de le quitter deux ans plus tard sur des désaccords avec la ligne incarnée par le Premier ministre et François Hollande.
Tous trois ont à nouveau pris soin ces derniers jours de se démarquer du bilan de l'exécutif.
"Il m'est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l'actuel président de la République", a déclaré dimanche l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, qui refuse pour l'heure de dire s'il passera par la primaire du PS.
Dans la même interview à l'Express, Manuel Valls affirme qu'il n'a "aucune raison de mettre en doute (la) loyauté" d'Emmanuel Macron, tout en soulignant les divergences entre l'actuel ministre de l'Economie et lui-même.
"Moi, je suis socialiste, c'est ma famille politique", insiste-t-il, faisant allusion à une récente sortie d'Emmanuel Macron, lequel s'est défendu la semaine dernière d'être socialiste.
AFP