La Russie pourrait-elle lâcher Assad ? Oui, à en croire l'ex-ambassadeur britannique en Russie, Tony Brenton.
"Les Russes pourront rompre leurs relations avec Assad à une double condition : premièrement, s'ils s'assurent du fait que le départ d'Assad ne sera pas suivi d'une arrivée au pouvoir des terroristes takfiristes ; deuxièmement, si le successeur d'Assad garantit les intérêts de Moscou et protège ses bases militaires sur le sol syrien. Si en 2015 la Russie s'est engagée militairement en Syrie, c'est parce qu'elle avait peur qu'on lui joue de mauvais tours en son absence", a déclaré Tony Brenton.
Le diplomate ajoute : "Le régime Assad ne peut subir de grands changements en ce moment. Une période de transition risque de déboucher sur un effondrement de l'État syrien. Avant tout changement, une grande opération militaire devrait avoir lieu en Syrie."
Reuters cite un expert russe, Fiodor Loukianov, réputé proche du Kremlin, qui affirme que des accords auraient été obtenus au sein de la classe dirigeante russe sur le sort d'Assad. Ces accords seront rendus publics le temps venu, ajoute l'expert avant de poursuivre : "Moscou attend les prochaines évolutions. Il veut savoir surtout qui sera aux commandes après Obama. Et puis repositionner Assad prendra du temps."