L'agence Bloomberg a publié mardi 14 juin un article sur les négociations entre l'Iran et la compagnie américaine Boeing.
Bloomberg écrit : "L'Iran est en train de préparer un contrat historique avec la compagnie Boeing dont la valeur est susceptible d'atteindre près de 25 milliards de dollars. Ce serait donc le premier contrat de l'avionneur américain avec l'Iran après la levée des sanctions internationales en janvier 2016."
Bloomberg cite le communiqué du ministère iranien du Transport et de l'Urbanisme, qui souligne que les accords avec Boeing pourraient se finaliser "dans quelques jours".
Le ministre du Transport et de l'Urbanisme, Abbas Akhoundi, a déclaré récemment que la flotte marchande iranienne a besoin de 400 avions de ligne moyen-courriers et de 100 court-courriers, ce qui équivaudrait à un budget de 50 milliards de dollars.
En janvier, Airbus avait conclu un accord de 27 milliards de dollars avec l'Iran pour la vente de 118 avions de ligne. Mais la finalisation de cet accord nécessite une autorisation du Trésor américain.
Le directeur exécutif de Boeing, Dennis Muilenburg, a déclaré le 3 juin, lors d'une conférence économique à New York, que si Boeing obtenait l'autorisation du gouvernement américain, il pourrait conclure un "bon contrat" avec l'Iran :
"Nous pouvons en déduire que Boeing et Airbus obtiendront chacun 50 % du marché iranien. Nous allons donc entrer dans une véritable compétition."
Boeing a annoncé que dans les contrats à conclure avec l'Iran, il faudrait prévoir des clauses nécessaires au cas d'une annulation éventuelle après l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis. John Kirby, porte-parole du département d'Etat américain, a déclaré que le département d'Etat ne pouvait pas intervenir directement dans le processus de l'autorisation de la vente des avions Boeing à l'Iran, mais il a souligné que, conformément aux accords nucléaires entre l'Iran et le groupe 5+1, il n'existerait aucun obstacle empêchant la vente d'avions de ligne à l'Iran.